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Les villes où il fait bon vivre en France

Bayonne N°2 des villes moyennes, Pau au 13e rang – Bordeaux N°1 ex-aequo des métropoles et Toulouse à la 4e place – L’Ouest a le vent en poupe avec la crise sanitaire…
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Le Figaro Magazine a publié son palmarès après avoir passé au crible une soixantaine de villes. Les hiérarchies évoluent.

Du côté des villes moyennes, c’est Quimper qui prend la première place à Bayonne. « Proche de la mer tout en étant à la campagne, la capitale de la Cornouaille séduit les familles et suscite des demandes d’acheteurs parfois atypiques ».

La ville bretonne (65.000 habitants) bénéficie notamment d’un marché de l’immobilier qui reste très attractif, ce qui lui a permis de détrôner Bayonne qui recule en 2e position. L’autre ville moyenne du bassin de l’Adour, prise en compte dans ce palmarès, n’arrive qu’en 13e position.

Ce classement confirme que « la crise sanitaire a accentué la réflexion pour trouver une alternative aux métropoles. Elles restent des pôles d’attraction forts mais leur suprématie est remise en question (…) L’attirance pour les villes est désormais moins importante et l’image des campagnes a été revalorisée, notamment avec l’évolution du rapport à l’alimentation, l’importance d’avoir son jardin, son compost… »

Au niveau des villes de plus de 100.000 habitants, Bordeaux a été rejoint par Nantes. La capitale aquitaine est « handicapée par ses prix immobiliers ».

« Après plusieurs années de très forte hausse, la correction des prix a débuté mais Bordeaux reste inaccessible pour bien des ménages ». La Ville veut appliquer un programme proche de ce qui se fait à Paris : « encadrement des loyers, lutte contre l’habitat insalubre avec la création d’un permis de louer, surveillance étroite des locations touristiques de type Airbnb et même des permis de diviser certains logements qui se multiplient avec l’essor du coliving ». Par ailleurs, Bordeaux compte construire d’autres biens immobiliers du côté de la rive droite avec un juste équilibre pour ne pas trop artificialiser les sols. Ce qui passe par des édifices un peu plus hauts ».

De son côté, la capitale des ducs de Bretagne séduit un public toujours grandissant, et veut « mettre l’accent sur le rapport au temps, pour avoir une ville à portée de main dans les différents quartiers ». Une politique qui passe par une bonne répartition des services et des commerces, mais aussi par une optimisation des transports en commun.

Toulouse a reculé en 4e position, derrière Nantes, Bordeaux et Lyon, malgré son dynamisme économique et démographique. « La crise sanitaire a accentué la réflexion pour trouver une alternative aux métropoles. Elles restent des pôles d’attraction forts mais leur suprématie est remise en question ». Il faut dire que les critiques sur la qualité de vie dans les grands centres urbains se sont accentuées

Pour Éric Charmes, chercheur en études urbaines et auteur de La Revanche des villages (Seuil, 2019) : « Les prix ou les loyers y sont élevés, on y habite un logement plus petit qu’ailleurs et on ne profite plus depuis quelque temps de l’animation qu’elles peuvent offrir ». De quoi pousser à s’éloigner du centre, que ce soit pour s’installer en périphérie ou pour rejoindre une ville à tille plus humaine.

L’avis du géographe Christophe Guilluy, auteur de La France périphérique, diverge quelque peu : « Je ne crois pas à un grand basculement, les catégories supérieures resteront dans les métropoles, dans les lieux de pouvoirs, là où la dynamique de l’emploi et la dynamique foncière resteront les plus fortes avec la reprise ». Et les villes moyennes ? « Seules celles qui sont situées à proximité des bassins d’emplois métropolitains pourront tirer leur épingle du jeu ».

Pour revenir aux grands centres urbains, ils devront trouver des solutions pour faire face à des problématiques de plus en plus pesantes : le trop haut niveau des prix immobiliers, mais aussi le stress et l’insécurité.

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