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Jean-Louis Cazaubon compte bien booster le Pic du Midi

Le nouveau président du Syndicat mixte souhaite renforcer le pouvoir d'attraction de cet emblème pyrénéen en réalisant des projets pensés par ses prédécesseurs...
PIC DU MIDI
Le challenge ne fait pas peur à cet agriculteur exploitant laitier de 71 ans qui s’est fait apprécier dans les nombreux mandats qu’il a assuré et assure toujours.

Maire de Poueyferré depuis 1995 et président de la Chambre d'agriculture des Hautes-Pyrénées pendant 24 ans, il est aujourd’hui président de la Chambre régionale d'agriculture de Midi-Pyrénées, vice-président national des Chambres d'agriculture et vice-président de la Région Occitanie, en charge de l'agroalimentaire et de la viticulture.

Jean-Louis Cazaubon peut donc ajouter un nouveau titre à son prestigieux palmarès, celui de président du Syndicat mixte de valorisation du Pic du Midi. « Mon principal objectif consiste à contribuer à la mise en valeur de ce joyau du patrimoine pyrénéen français. Malgré la situation actuelle », souligne-t-il.

En s'inscrivant dans la continuité de ses prédécesseurs, François Fortassin et Jacques Brune, Jean-Louis Cazaubon compte bien renforcer le pouvoir « d'attraction que le Pic du Midi et le Tourmalet ; ils éveillent la curiosité des visiteurs ».

Depuis tout « jeunot », le pic du Midi fait partie de l'environnement de Jean-Luc Cazaubon. « Je me rappelle encore ma première montée au Tourmalet ou au Pic du Midi, à pied. Mais mon souvenir le plus fort a eu lieu il y a une dizaine d'années, lorsque j'étais la Chambre d'agriculture des Hautes-Pyrénées : depuis le Pic du Midi, nous avions organisé une démonstration grandeur nature de chien de berger lors d'un conseil d'administration. Les participants étaient ébahis et certains m'en parlent encore. Ce souvenir est très révélateur de ce que ce lieu peut apporter aux visiteurs », raconte-t-il.

Une relation étroite entre la science et le tourisme...

La fascination des hommes pour le plus haut sommet des Pyrénées françaises remonte jusqu'en 1873, lorsque le général Charles de Nansouty et l’ingénieur Célestin Vaussenat organisent la première campagne météorologique au Pic du Midi. Les premiers bâtiments de la station météo sont achevés quatre ans plus tard.

En 1994, l’Etat cherche à réduire le budget des observatoires nationaux. Le mauvais état des bâtiments de l’Observatoire du Pic du Midi représente d’autant plus une raison de fermer le site. La région Midi-Pyrénées et les collectivités locales se mobilisent alors et créent un syndicat mixte pour réhabiliter les installations scientifiques et ouvrir une partie du site au grand public.

D’importants travaux sont engagés à partir de 1996 à travers le projet « Pic 2000 », date à laquelle le site réouvre officiellement ses portes. Aujourd’hui, le tourisme et les sciences sont en symbiose dans l’Observatoire. Le tourisme a permis de sauver ce lieu : en accueillant le public, il valorise les travaux et découvertes scientifiques.

C'est donc un véritable coup de jeune que s'est offert le Pic, avec notamment son panorama à 360°, son Ponton dans le Ciel, son Planétarium, son restaurant gastronomique, ses concerts ou encore sa coupole d’observation. « Ce lieu est un véritable étendard et participe au rayonnement des Hautes-Pyrénées au niveau national tout en contribuant à son dynamisme », souligne le nouveau président du Syndicat mixte de valorisation du Pic du Midi.

Trois projets à suivre…

Si pour le moment, les installations du Pic du Midi sont fermées au public, Jean-Luc Cazaubon espère mener à terme différents projets de valorisation durant son mandat. Le premier d'entre eux concerne l'ouverture de la Maison de la Nuit au Col du Tourmalet à l'été 2022.

« Elle viendra encore renforcer le pouvoir d'attraction du Tourmalet. Il fait partie des emblèmes des Hautes-Pyrénées et paraît un peu vide. Cette nouvelle structure devrait le dynamiser », confie Jean-Louis Cazaubon. Bien connu des amateurs de cyclisme, le Col du Tourmalet accueillera en effet un tout nouveau bâtiment avec un espace muséographique, une salle d'animation de groupe et d'expositions temporaires qui viendront en complément des activités d'observation astronomique du Pic du Midi, ainsi qu'une boutique.

Il s'agit de créer un centre d'animations et de médiation autour des thématiques de protection de la nuit et de la biodiversité à destination des scolaires, mais également du grand public. Ces installations seront complétées par une scénographie extérieure, sous la forme d'un belvédère ouvert sur la vallée de Barèges, et d'équipements de contemplation.

Ce programme transfrontalier européen vise à la préservation de la biodiversité liée à la pollution lumineuse en complément des actions de la « Réserve Internationale de Ciel Étoilé » du Pic du Midi de Bigorre. Créée officiellement en 2013, elle est la première Réserve de Ciel européenne et l’unique en France.

247 communes des Hautes-Pyrénées se sont engagées pour que cet espace dédié à la protection et à la préservation de la qualité de la nuit voit le jour. Celui-ci s’étend sur 3.300 km², soit 65% du territoire des Hautes-Pyrénées. Dans les prochaines années, cette RICE devrait d'ailleurs être labellisée au Patrimoine de l'Humanité de l'UNESCO. « L'ensemble du dossier a été déposé auprès de l'organisation avant ma nomination. Nous devrions avoir un retour rapidement », note Jean-Luc Cazaubon.

Enfin, troisième projet dans le collimateur de Jean-Luc Cazaubon : la rénovation de l'hôtellerie des Laquets, un bâtiment en contrebas du Pic du Midi, à l'abandon depuis des années. Cette proposition est mûrie depuis quelques années par la direction du Syndicat mixte afin d’élargir l’offre d’hébergement du Pic, notamment aux personnes à mobilité réduite.

« Ces projets de développement de l'attractivité vont permettre un ruissellement positif jusque dans la vallée en multipliant le nombre de visiteurs », assure le nouveau président du Syndicat mixte.

Plus d'information en cliquant ici

Photos : L'Observatoire du Pic du Midi vu du ciel C. Etchelecou

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