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Ceinture verte : projet collectif pour initiatives individuelles

La relocalisation alimentaire et la lutte contre l'isolement des agriculteurs sont au cœur de cette démarche. Précurseur, l’Agglo Pau Béarn Pyrénées compte déjà 3 exploitations opérationnelles...
Ceinture Verte 6
En novembre 2019, le Conseil d'agglomération de Pau Béarn Pyrénées a voté sa participation à la SCIC (société coopérative d’intérêt collectif) Ceinture Verte Pau Pays de Béarn, qui réunit les acteurs du territoire désireux de faire changer d'échelle les circuits courts alimentaires.

La relocalisation alimentaire et le recours accru aux circuits courts se sont imposés dans l’agenda des collectivités françaises au travers de la loi Egalim, mais aussi par la demande de plus en plus importante des citoyens, encore renforcée par la récente crise sanitaire. Le renouvellement générationnel des exploitants agricoles et la lutte contre l'isolement des exploitants agricoles font également partie des objectifs de cette initiative.

La SCIC Ceinture Verte Pau Pays de Béarn est pionnière en France, avec celle de Valence Romans. Aujourd'hui, elle compte 21 associés, dont les collectivités territoriales et les syndicats du Pays de Béarn, la Chambre d'agriculture 64, le lycée agricole Montardon, l'association béarnaise pour le développement de l'emploi agricole (ABDEA), Civam Béarn, la SAS Graines, la coopérative Terra Alter, des bénévoles et des investisseurs solidaires.

Un réseau d'indépendants...

En livrant des exploitations « clés en main », la coopérative facilite l'installation des maraîchers. Elle identifie l'espace foncier disponible, fait les raccordements indispensables aux exploitants (eau, électricité) et construit les installations adéquates. « Chaque parcelle dispose de deux hectares de terrain, d'un bâtiment de 100 m2 et d'une serre de 1 500 m2, pour une moyenne de 40 espèces cultivées », explique Doris Robert, la directrice de la SCIC Ceinture Verte Pau Pays de Béarn.

Après un an d'existence, la Ceinture Verte béarnaise compte quatre exploitations maraîchères. Deux installations individuelles sont situées à Meillon et Rontignon ; les autres, en semi-collectif, sont à Lescar. Pour le moment, seule la parcelle de Rontignon est inoccupée. La SCIC a d'ailleurs lancé un appel à candidatures pour trouver une personne, avec au moins deux ans d'expérience dans le monde agricole.

Pour les exploiter, les maraîchers signent un contrat annuel reconductible, auprès de la Ceinture Verte avec droit au maintien sur site pendant au moins 18 ans. Ils payent une cotisation mensuelle progressive (275 euros la première année, 415 euros la deuxième puis 550 euros à partir de la troisième). Ils sont totalement indépendants, mais pas isolés, puisqu'ils bénéficient également d'un accompagnement technique et économique grâce à un tuteur (un exploitant avec de l'expérience) et une technicienne agricole.

La SCIC béarnaise souhaite réaliser dix installations par an jusqu’en 2030. Une ambition qui sera sans doute facile à tenir, puisque 15 maraîchers ont déjà été identifiés pour cette année. « La difficulté réelle que nous rencontrons réside dans l'espace disponible. C'est pour cela que nous allons étendre notre rayon de recherche au Pays de Béarn, tout en privilégiant les exploitations périurbaines », conclut Doris Robert.

Pour en savoir plus, cliquez ici

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