Franchement, c’était trop beau pour durer ! Le printemps était là, les bourgeons bien développés, les dégustations de la semaine des primeurs pour le millésime 2016 avaient débuté avec succès, et patatras !
L’épisode de gel, sévère, survenu en cette fin de mois d’avril, a donné un coup fatal au monde agricole et viticole du Sud-Ouest. Le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux a déjà annoncé que la récolte 2017 en sera fortement impactée. Car c’est l’ensemble des appellations qui a été touché, soit 65 appellations pour 111.000 hectares.
Bien entendu, le coup de froid était annoncé, hormis qu’au lieu de températures jusqu’à -1, c’est à -3, -4 que le thermomètre est descendu sur certains endroits. Certaines propriétés ont eu 20% de leur production affectée, mais ailleurs carrément 90 à 100% dans des zones plus exposées.
Comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, le gel tombe à un moment où il aurait fallu que le vignoble dépasse les 5,5 millions d’hectolitres commercialisés. Dur-dur !
Les vignerons ont tout essayé pour compenser ce coup de froid : éoliennes mobiles, pales d’hélicoptères, braseros alimentés par des palettes et même un bel élan de solidarité pour envoyer des chutes de bois aux vignerons afin d’allumer des brûlots. Une situation qui n’est pas sans rappeler le triste épisode de 1991 qui avait marqué les esprits.
Il n’y a pas que le bordelais, le cognac ou champagne qui ont été touchés, mais l’ensemble du vignoble français. Le gel gèle aussi les espoirs de la mise en bouteille pour 2018. On le disait, un vrai coup dur !
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