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ETONNANTThierry Demonfort et le Condor

C’est à Ciboure que l’ancien officier de la Marine Nationale, développe depuis 5 ans son véhicule aérien autonome. Un beau projet qui commence à se concrétiser…
CONDOR DRONE 1
Prévu pour des applications à la fois militaires et civiles, ce mini-avion préprogrammé,  en cours de modélisation, devrait donner lieu à de premiers essais d’ici deux ans.

Originaire des Côtes d’Armor, Thierry Demonfort, ancien parachutiste, nageur de combat et officier expert de la Marine Nationale, est une pointure dans son domaine. Première traversée de la Manche en parachute tandem, première traversée du détroit de Gibraltar en parapente lancé depuis une montgolfière, premier saut en tandem sur un sous-marin nucléaire français avec un chirurgien militaire ou encore record du monde de chute libre en tandem (35.000 pieds, soit plus de 10.000 mètres) : l’homme a déjà accumulé les exploits.

Le prochain pourrait bien être de nature industrielle. Après avoir quitté l’armée il y a 8 ans, Thierry Demonfort, désormais âgé de 54 ans, a en effet lancé en 2014 DAE (pour Demonfort Airborne Engineering), sa propre société d’ingénierie. À travers celle-ci, il a développé depuis ses bases de Ciboure un modèle original de drone destiné à des applications militaires et civiles : le Condor.

Dans le jargon militaire, on appelle ce genre d’aéronef un « UAV » (pour « Unmanned Aerial Vehicle »), ici un drone aux allures de mini-avion. L’appareil est actuellement en phase de modélisation, mais Thierry Demonfort vient d’annoncer que les premiers essais devraient avoir lieu d’ici deux ans.

Applications militaires et civiles…

Concrètement, l’appareil affichera de solides performances : il pourra transporter un homme ou une charge de 300 kg sur plus de 300 km (170 à l’aller et 150 au retour), et ce à la vitesse théorique… de 600 km/h. L’aéronef pourra être lancé depuis un avion de transport militaire comme le C-130 Hercules de Lockheed ou l’A400M d’Airbus, ou bien directement depuis un véhicule au sol, en marche comme à l’arrêt (dans une seconde version).

L’idée générale est d’assister les forces spéciales en zone de combat sans risquer d’exposer les appareils habituellement chargés du ravitaillement ou de l’acheminement de moyens humains. Pour donner un ordre d’idée, on se souvient que la première version de l’engin, imaginée dès 2015, mesurait environ 3 mètres de long, pour un poids à vide estimé à 150 kg. À son retour de mission, notre drone atterrira via un parachute. Il pourra aussitôt être préparé en vue d’une réutilisation.

À côté de ces applications militaires, Thierry Demonfort envisage une application civile de sauvetage en mer, via le largage par son drone de chaînes SAR, c’est-à-dire de canots de sauvetage gonflables, équipements généralement dotés de 4 places et accompagnés d’outils du type fumigènes à main, sachets de fluorescéine ou fusées personnelles compactes.

Cette version civile du drone, développée pour le ministère de l’Intérieur, sera normalement munie d’un système de transmission d’images en temps réel. Après le drone léger de sauvetage côtier proposé par Helper Drone, le département s’impose décidément comme un pionnier des solutions de sauvetage en milieu marin.

Pour mener à bien ce projet déjà protégé par des brevets, l’ancien officier, également passé par la Direction aéronautique et défense de l’expert systèmes allemand ESG, a pu bénéficier de l’appui de l’État et de la DGA, où il avait œuvré lui-même au centre d’essais en vol.

On notera enfin qu’outre ce drone innovant, DAE propose des prestations de conseil et d’entraînement, ainsi que des solutions de largage de matériel. On n’en attendait pas moins de cet expert, qui peut s’appuyer sur son expérience de plus de 6.000 sauts…

Découvrez les dessous du Condor sur dae-systems.com

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