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Créateurs et Passionnés

Belharra surfe sur la vague « e-SCM »

On a désormais l’habitude de la voir associée aux projets informatiques des entreprises de la région. La SSII basque est en train de se diversifier… sans se renier.
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En parallèle de son métier historique d’intégrateur, la PME a coiffé le béret d’éditeur en structurant une offre autour de sa solution e-SCM, développée de longue date en interne et destinée aux acteurs du secteur textile. Un choix commercial qui s’avère payant.

En 13 ans, l’entreprise de services du numérique basée à Bassussarry a su se distinguer sur son créneau par sa polyvalence, son ancrage local et un positionnement plutôt adroit. Elle est ce qu’on appelle classiquement un intégrateur : prestataire de services à valeur ajoutée, elle accompagne les entreprises dans le déploiement de solutions métier (finance, RH, etc.), dans la refonte de leurs systèmes d’information ou dans leurs chantiers de transformation numérique.

« Nous les accompagnons dans le cadre de démarches projet, jusqu’à l’appropriation par leurs équipes de leurs nouveaux outils. Nous ne créons aucune dépendance : il s’agit avant tout de transfert d’expérience et de compétences », résume Patrick Bourg, directeur opérationnel de Belharra.

Sur un marché où l’offre est assez pléthorique et où les acteurs de taille modeste ont appris à se distinguer par leur souplesse et par des « spécialités » qui les rendent aisément identifiables, l’offre de Belharra s’articule autour de 3 axes forts : le volet décisionnel et le déploiement d’outils de reporting, de planification et de suivi budgétaire ; les projets en lien avec les outils collaboratifs de type messagerie, portail ou gestion électronique des documents ; et enfin le développement et la modernisation d’applications existantes (en les adaptant à la mobilité, au web et aux nouveaux usages).

Des missions multiples…

Quelques exemples récents donneront une meilleure idée de ces expertises. Sur le décisionnel, Belharra a participé en 2018 au déploiement, chez Labeyrie Fine Foods, d’une application de gestion budgétaire et de pilotage de l’activité commerciale. Sur le collaboratif, l’entreprise a œuvré pour la MACS à la mise en place d’un outil de gestion dématérialisée du courrier.

Côté développement, enfin, la SSII a également accompagné Rosedor, producteur et distributeur de fleurs, dans un double chantier, avec d’un côté l’intégration d’une application mobile permettant aux chauffeurs-livreurs d’assurer une activité commerciale complémentaire sur le terrain, et de l’autre un portail extranet permettant aux fleuristes clients de passer commande et de suivre leurs livraisons.

Belharra emploie 30 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 3,1 millions d’euros. La société travaille avec des PME/PMI territoriales aussi bien qu’avec des noms comme Invivo, Gifi ou Intersport. Sa taille modeste et son degré de spécialisation ne lui interdisent pas l’accès à certaines affaires : l’entreprise, impliquée dans le cluster Pays Basque Digital, travaille beaucoup en réseau, ce qui lui permet de répondre aux appels d’offres en association avec d’autres sociétés, comme cela a été le cas avec BizKor pour le déploiement de l’outil CRM Salesforce à la CCI de Bordeaux.

Une solution « appro » dans le textile…

À cette casquette d’intégrateur, Belharra ajoute aujourd’hui le béret d’éditeur. Sur le fond, ce n’est pas une nouveauté puisqu’à ses débuts, la société avait développé pour Rip Curl, un client historique, un outil de pilotage de sa chaîne d’approvisionnement. Un genre d’outil alors susceptible d’intéresser les marques textile/surf de la côte, à la production largement externalisée et délocalisée. Et donc avec des besoins de pilotage et de traçabilité, ou en termes de coordination des acteurs de la chaîne d’approvisionnement.

La vraie nouveauté, c’est la structuration d’une offre à partir de cet outil-maison, avec un « portail extranet fournisseur » e-SCM qui descend directement de la « solution Rip Curl ». Une solution aujourd’hui déployée chez Eden Park, Armor Lux, Petit Bateau, Billabong… et Hermès, dont la production serait pourtant à 80 % française. Le signe qu’il manquait sur le marché français un outil de ce genre ? « On n’a pas remarqué d’outil équivalent qui soit spécifiquement axé sur la filière textile. Car celle-ci a ses contraintes et sa saisonnalité propres, nécessitant de réapprendre sans cesse des procédures nouvelles », explique Patrick Bourg. Une bonne idée qui pèse 15 % des revenus de l’entreprise.

L’ADN textile/surfwear de Belharra se retrouve ainsi toujours dans son offre actuelle. Et cela devrait continuer. L’entreprise participe activement aux travaux de la Chaire BALI (Biarritz Active Lifestyle Industry) animée par l’ESTIA (créée avec Lectra, la fondation Today Tomorrow Textiles et JPS Conseil) et « dédiée à la recherche disruptive dans le textile ».

Enfin, Belharra organise 4 journées-métiers chaque année. L’occasion pour entreprises et professionnels d’aller chercher un peu d’inspiration sur ce sujet de l’informatique d’entreprise.

Plus d’informations sur le site internet – cliquez ici

Pour les journées métiers – cliquez ici 

 

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