Le palace biarrot toujours entre deux portes

Michel Veunac, le maire de la ville, a annoncé que la négociation exclusive, lancée en avril 2016 (voir notre article – cliquez ici), n’avait pas abouti. D’où un retour à la case départ…

En cause une histoire de sous, comme souvent. Et là, il s’agit de gros sous, puisque l’addition pour placer l’Hôtel du Palais en conformité avec les standards du groupe se montait à 64,5 millions d’euros. Si l’on met en rapport le chiffre d’affaires estimé, l’aventure devenait aléatoire, comme le démontraient les cabinets de consulting appelés à la rescousse, PWC en tête, qui aboutissaient à un investissement nettement moins élevé, 48,5 millions, ce qui est déjà considérable.

Un nouveau tour de piste, ou de consultations, s’avère donc nécessaire, d’autant plus que la date butoir pour le choix du repreneur se rapproche, puisque fixée au 31 octobre prochain.

Prudemment, Four Seasons, leader mondial de l’hôtellerie de luxe, n’a pas été irrémédiablement jeté de la table de négociations ; à charge pour lui de revoir sa copie à la baisse. Cela signifie également que les concurrents jusqu’alors écartés vont revenir à la charge, le groupe Accor (détenteur de la prestigieuse chaine Fairmont) en tête, mais aussi l’américain Star Wood, finaliste de la dernière consultation.

Ce n’est malheureusement pas l’unique préoccupation du palace, puisqu’en février dernier, le Guide Michelin a retiré son unique étoile au restaurant « La Villa Eugénie », que le chef MOF Jean-Marie Gautier détenait depuis vingt-cinq ans. Pendant ce temps, à Saint-Jean-de-Luz, « L’Océan », la table du Grand Hôtel en gagnait une, tandis que le « Kaiku » conservait la sienne… Cherchez l’erreur. D’ailleurs, beaucoup considéraient que n’arborer qu’une seule étoile pour un tel lieu, c’était déjà un peu léger…

En conclusion, il est évident que tout reste à reconsidérer, à imaginer et à construire. Le chantier est considérable, et le lieu magique. Exigence et excellence sont exigées. Déception interdite.