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L’Adour s’impose dans le paysage universitaire français

L’Université de Pau et des Pays de l’Adour fait sa rentrée avec 500 étudiants de plus, deux nouvelles formations et un objectif de 7 chaires supplémentaires créées d’ici 2021...
CAMPUS OUVERTS – A Bayonne, Anglet, Pau, Mont-de-Marsan et Tarbes
Avec son projet E2S (Energy Environnement Solutions) centré sur la transition énergétique, l’UPPA a décroché il y a deux ans le label « I-Site », accordé dans le cadre du second « programme d'investissements d'avenir ». Cela en fait l’une des 18 universités françaises d’excellence.

Avec ses 13.500 étudiants, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour est aujourd’hui un cas unique dans le paysage universitaire français. On se rappelle qu’il y a deux ans et demi, une liste de 18 « universités d’excellence » françaises avaient décroché soit un label « Idex » (Initiative d’excellence, pour les programmes de recherche les plus vastes), soit un label « I-Site » (Initiative science/innovation/territoires/économie, pour des programmes plus ciblés).

Accordés avec ou sans période de probation dans le cadre du deuxième « PIA » piloté par le commissariat général à l'investissement, ces labels ouvraient la porte à un financement non négligeable, environ 6 millions d’euros par an dans le cas de Pau, véritable petit poucet parmi les labellisés « I-Site » qu’étaient par exemple Montpellier, Lille Nord-Europe ou Nantes.

Et une soixantaine de candidatures avaient tout de même été reçues pour l’obtention de ce label... Preuve de la valeur du projet palois ainsi récompensé, baptisé E2S, centré sur la transition énergétique et développé en partenariat avec l’INRA et l’INRIA. Ce programme est de surcroît accompagné par des partenaires privés comme Total ou Arkema.

Manta : une nouvelle chaire prometteuse…

Cette labellisation, dont l’UPPA espère qu’elle sera confirmée en 2021, a déjà permis d’étendre son parc de chaires d’expertise actives. Cinq chaires seniors avaient été lancées entre 2011 et 2017 avec des soutiens publics et privés : une douzaine d’autres l’ont été depuis (juniors, seniors ou internationales)… L’éventail des matières traitées est large, de la géologie structurale à la construction durable en passant par l’analyse numérique, la géomécanique ou l’imagerie à rayons X.

Parmi les derniers exemples en date, fin 2018, l’UPPA a recruté Susana de Matos Fernandes, « une pointure » dans le domaine des polymères naturels (« avec un CV long comme un tentacule de calamar géant » !), afin d’animer une nouvelle chaire partenariale, « Manta », dédiée au biomimétisme inspiré des milieux marins. Avec 4 doctorants et deux post-doctorants, elle « a désormais 5 ans devant elle pour concevoir des biomatériaux révolutionnaires, sans impact pour l’homme et l’écosystème marin ».

Partenaires de cette nouvelle chaire, les Laboratoires de Biarritz aimeraient concevoir des protections solaires éco-innovantes. Or la chercheuse a identifié des molécules bioactives solubles dans l’eau, « présentes dans la peau et les yeux des poissons » et « capables d’absorber les UV » (tout cela en commençant par observer des poissons transparents dans un aquarium…).

L’Agglo Pays basque, la Région, le Comité interdépartemental des pêches maritimes et des élevages marins ou encore le Laboratoire d’études en entropie sous-marine participent aussi à cette étonnante aventure. Océan oblige, les équipes s’installeront prochainement dans un nouveau bâtiment à Biarritz…

Les 50 ans de l’UPPA dans le viseur…

Dans ce même esprit, pas moins de 7 nouvelles chaires devraient être lancées d’ici 2021 pour explorer d’autres directions de recherche en lien avec la transition énergétique. À cette échéance, l’UPPA comptera donc deux douzaines de chaires actives. De quoi conforter son statut et accroître son rayonnement international dans le futur, et ce sur des thématiques environnementales plus que porteuses.

En attendant, ses sites (Pau mais aussi Bayonne, Anglet, Mont-de-Marsan et Tarbes) viennent de faire leur rentrée, avec de nouvelles formations (un master de sociologie et une licence pro agroalimentaire sur le site de Mont-de-Marsan) et des travaux en perspective, à commencer par ceux de nouveaux bâtiments pour l’IPREM (Institut des Sciences Analytiques et de Physico-Chimie pour l'Environnement et les Matériaux, unité mixte de recherche) et l’IPRA (Institut Pluridisciplinaire de Recherche Appliquée, qui rassemble 5 unités de recherche), où seront à terme « relogées » plusieurs centaines de personnels permanents. La direction de l’UPPA se félicite par ailleurs de compter une trentaine de jeunes étudiants-entrepreneurs parmi ses troupes 2019-2020.

Du côté de l’institution, Mohamed Amara cèdera son fauteuil de président en mars 2020, après deux mandats consécutifs. Et pour finir, l’université paloise, créée le 17 décembre 1970 par décret présidentiel, fêtera l’an prochain ses 50 ans.

Et oui, déjà un demi-siècle… et donc de solides ambitions pour celui qui va suivre !

Plus d’informations sur univ-pau.fr

Découvrez les chaires, c’est ici

 

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