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Publié le Mis à jour le

COUP DE CŒURManéo Habitat porte des idées novatrices

A travers son projet du Clos d'Ainara à Anglet, l’entreprise et ses partenaires innoveront sur plusieurs points : la déconstruction plutôt que la démolition, et une démarche inclusive…
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Fruit de l'association de deux professionnelles locales, Célines Lespes et Elisabeth Garmendia, avec Roxim, un groupe familial dirigé par Marc Pigeon, Maneo Habitat voit le jour en 2014 en plein coeur du BAB.

Cette structure, définie comme « atypique » par ses fondateurs, destinée à la promotion immobilière, s'est dotée d'une technique différente des autres : la déconstruction. Avec des valeurs humaines très présentes dans sa politique, Manéo Habitat pense aussi à la nature et au territoire.

« Au-delà d’une politique de déconstruction, nous sommes habitées par des valeurs humaines, le souci des générations à venir, un « bon sens paysan », l’envie de « ne pas gâcher », explique Céline Lespes.

« Aussi, quand nous nous sommes penchées sur le projet du Clos d’Ainara, qui impliquait la démolition de deux maisons et de certains arbres qui boisaient le terrain, nous avons cherché des solutions pour éviter de gâcher ces ressources, pour ne pas démolir bêtement, en créant des déchets et en polluant un peu plus notre planète…»

Manéo Habitat s'est alors tournée vers son bailleur social et co-promoteur, Habitat Sud Atlantic (HSA). Sa directrice de maîtrise d'ouvrage, Laurence Dartiguelongue, avait d'ailleurs déjà commencé des recherches sur le processus de déconstruction. Le second partenaire est l'association IDRE64 (Interprofessionnelle de la déconstruction et du réemploi de matériaux). Cette dernière a été séduite par les projets et la volonté de Manéo Habitat, au point de leur proposer la réalisation d'une étude ressources pour évaluer le potentiel de dépose et réemploi des matériaux du Clos d'Ainara.

La déconstruction apporte de nombreux avantages, comparée à la démolition. Elle permet aux professionnels de créer de l'emploi et ainsi, de relocaliser l'économie. Le marché est aussi impacté, puisque les matériaux récupérés sont vendus à des prix solidaires, accessibles aux revenus les plus modestes. Les matériaux sont réutilisés et bénéficient d'une seconde vie. Enfin, l'atout majeur est la préservation des ressources et la diminution du volume de déchets.

Mais il y a aussi des inconvénients, surtout au niveau du temps à consacrer à cette méthode. Le processus est lourd. Il faut trouver les partenaires, constituer une équipe, réaliser un diagnostic des ressources sur place (qui n'est naturellement pas gratuit). Il faut également attendre que le travail de récupération, de tri et de vente des matériaux soit effectué. Le tout impose un délai bien plus important que celui nécessaire pour une démolition classique.

Un travail sur l'Humain…

Cette démarche est, à ce jour, unique pour un chantier mêlant promotion privée et sociale. D'où l’importance pour Manéo Habitat de développer un chantier pilote. Mais l'entreprise n'innove pas uniquement sur ce terrain de la déconstruction.

En effet, le Clos d'Ainara sera le premier projet de logement social inclusif réservé aux adultes en situation de handicap dans la région. En partenariat avec HSA, et quatre associations locales que sont la Mission Père Cestac, Chrysalide, APF France Handicap et Epilepsie France, Manéo Habitat va créer une résidence de 14 logements, adaptés, qui accueilleront des personnes en voie d'autonomisation.

La résidence sera gérée par les associations qui mettront un coordinateur à disposition des futurs locataires. Sa mission sera de les accompagner à travers leurs démarches quotidiennes, qu'elles soient administratives, d'organisation ou de gestion.

« Nous souhaitions créer un lieu de vie commune, un « vivre ensemble », au sein d'une résidence qui favorise l'entraide et qui garantit l'inclusion de tous ».

Informations sur le site internet, cliquez ici

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