Il était une fois une comtesse du nom de Marguerite, châtelaine de Bramevaque, en Bigorre. Chaque jour, pour son déjeuner, elle exigeait de se nourrir de la chair d’un petit enfant. Une fois que le cuisinier ne put la « fournir » en chair enfantine, il se rabattit sur un veau qui venait de naître et ferait l’affaire.
Mais le petit veau et sa mère meuglèrent si fort, de façon si douloureuse et poignante que la comtesse en éprouva de la pitié. Si des animaux souffraient autant, qu’en était-il des humains qu’elle ingérait chaque jour ? Elle décida alors de mettre fin (faim ?) à son cannibalisme. Fin de l’histoire.
Encore qu’existe une autre version, beaucoup plus « soft » ou du moins historique qui prétend que notre Marguerite n’était pas une ogresse, mais la femme de Mathieu, comte de Comminges. Jusque-là, tout va bien.
On la maria d’abord au comte d’Armagnac à l’âge de 12 ans. Mais il fut tué lors du massacre des Armagnac à Paris en 1418. En secondes noces, c’est le comte de Pardiac qui manigança pour l’épouser, mais elle réussit à s’en soustraire.
La troisième est la bonne ? Pas vraiment, puisque c’est un cadet de Foix, le fameux Mathieu, qu’elle allait épouser, celui qui occupait Bramevaque (dont personne n’avait voulu). Le charmant époux fit enfermer Marquerite dans la Tour de Bramevaque où elle resta jusqu’à sa mort, vingt-trois plus tard.
Et vous pouvez même aller admirer les lieux sur place, Bramevaque construit par Arnaud I de Labarthe aux alentours de 1067. Le sommet de la fameuse tour culmine à 620 mètres d’altitude et offre une vue magnifique sur la vallée de Barousse. Frissons garantis.
Idée de sortie aux allures de mystère et de légende.
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