Il y a presqu’un demi-siècle, les Espagnols passaient la Bidassoa pour s’encanailler du côté d’Hendaye ou de Biarritz pour voir au cinéma « Le dernier tango à Paris », interdit tras montes. Désormais, tout autant pour des questions d’interdit, ce sont les Français qui « font la muga » en se rendant à Irun ; la preuve, l’an dernier, sur les 17.000 visiteurs d’Expogrow, 60% venaient de l’Hexagone.
A part ça, de quoi est-il question ? D’un Salon se tenant du 15 au 17 septembre, au Ficoba d’Irun, d’un genre un peu particulier, puisqu’il réunit la fine fleur, la fine plante surtout, des métiers liés d’une manière ou d’une autre au cannabis, en même temps que le chaland curieux ou en quête de sensations fortes et d’interdit. C’est ainsi que sur 5.000 m² d’exposition de quatre pavillons + 7.000m² à l’air libre, sont attendus 180 exposants et 1.600 professionnels.
Ne traitons pas cela à la légère, Expogrow constitue l’un des plus importants rendez-vous de la « culture cannabique », avec ses stands de semences, de graines et les créations de l’année, et toute une faune sortie de nulle part, distributeurs, entreprises spécialisées. Le vendredi va même se tenir une session B2B (Business to Business) à l’attention des exposants et des professionnels de cette « industrie ».
En parallèle, et si le cœur vous en dit, vous pourrez aussi assister au Ve Forum social international sur le cannabis, en présence de personnalités, telles qu’Augusto Vitale (qui viendra avec sa carte), qui est comme chacun sait membre du Bureau national des drogues, à la présidence de la République d’Uruguay, Javier Pedraza, de l’Observatoire espagnol du cannabis médicinal, et Michaël Collins, le directeur adjoint du Bureau des Affaires nationales de la Drug Policy Alliance, dont le siège est à Washington.
Et comme chaque année, la zic sera présente, avec pour cette Ve édition quatre groupes par soirée, et la présence de Muchachito, El Langui, Biga Ranx, la très belle Inna Modja, Sara Lugo et son reggae, le groupe toulousain Scarecrow, Ogun Afrobeat, DJ Don Cornelius et DJ Victor Santana. Tous les spectacles seront donnés en plein air, sur le parvis.
Dernière précision : l’entrée, si elle est interdite aux mineurs, coûte pour les autres 15 euros pour la journée, 23 pour les deux jours, 28 pour les trois. Et 12 euros le dimanche.
Eclatez-vous bien, et ne rapportez rien dans vos poches ou dans la boîte à gants. Car la maréchaussée est prévenue !
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