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Toulouse à l’heure du sommet européen de l’aviation

Jeudi et vendredi, les ministres des transports des 27 États-membres de l’UE et d’autres pays étaient réunis autour de la décarbonation du secteur aérien.
Toulouse à l’heure du sommet européen de l’aviation
Ce sommet, organisé par notre ministère de la Transition écologique dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne, a débouché sur l’engagement de 42 pays pour une neutralité carbone à l’horizon 2050.

C’était un sommet des plus symboliques qui s’est tenu dans la Ville rose. L’événement réunissait les ministres des Transports des 27 pays de l’UE, ainsi que des responsables des États-Unis, du Canada, du Brésil, du Japon et de pays membres de la CEAC (Conférence européenne de l'aviation civile), et également des acteurs du transport aérien, à distance ou en présentiel.

« L’objectif de ce rassemblement était de promouvoir la décarbonation de l’aviation et de favoriser l’engagement de tous en faveur de cet objectif », a expliqué le ministère de la Transition écologique, rappelant que l’aviation représentait, avant la crise, 3,5% des émissions de gaz à effet de serre de l’UE.

« L'Europe veut adopter un message très fort pour faire part de sa détermination à décarboner le transport aérien en 2050 », a résumé Bertrand Lacombe, de la DGAC. On en parle souvent dans ces colonnes : le verdissement de l’aviation ne se fera pas en un claquement de doigts, même si de nombreuses démarches sont initiées chez les donneurs d’ordres, en tête desquels il faut évidemment citer Airbus.

Une déclaration commune

La décarbonation espérée passera bien sûr par les avions eux-mêmes (que l’on parle d’électrique, d’hybride ou d’hydrogène, avec les avantages et inconvénients de chaque solution), mais aussi par l’optimisation des vols, par les infrastructures et par tout un travail autour des carburants.

Concrètement, ce sommet a débouché sur la signature d’une « déclaration de Toulouse » réaffirmant une volonté commune d’atteindre la neutralité carbone en 2050, et derrière cette ambition, « d’affirmer l’importance pour l’atteinte de cet objectif du recours à un panier de solutions ambitieuses, dont les carburants alternatifs pour l’aviation ». Le tout a ainsi été signé en amont de la future assemblée triennale de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale), qui se tiendra à l’automne 2022.

Au-delà, ce sommet a été émaillé de séances de travail, de tables rondes et d’échanges sur ce thème de la décarbonation de l’aviation et des moyens d’y parvenir. Ce jeudi était organisée une visite de ligne d’assemblage d’Airbus. Ce vendredi matin, c’est une séance de travail qui était programmée sur le campus de l’Enac (École nationale de l’aviation civile).

Pour l’occasion, on notera que certains ne manquent pas d’essayer de faire entendre leur voix, à l’image d’associations locales comme le « collectif contre les nuisances aériennes de l’agglomération toulousaine », qui rappelle non sans ironie qu’au-delà des questions environnementales, ce sujet des nuisances sonores, encore insuffisamment traité, pourrait faire partie de l’équation.

Cela dit, peut-être que l’avion décarboné sera plus silencieux que ses prédécesseurs. Qui vivra verra ! En attendant, les spécialistes sont encore partagés sur la possibilité, avec les technologies actuelles, d’atteindre la neutralité carbone à moyen terme. Mais d’ici 2050, cela nous laisse 28 ans pour y songer…

Pour lire notre article sur les concepts d’avion Airbus, c’est ici

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