C'est en 2018 que l'association Padaw'ânes voit le jour sous sa forme actuelle, c'est-à-dire sous la forme d'un site dédié au vivant, au cœur de la Bigorre. « Il y a une vingtaine d'adhérents et une cinquantaine d'animaux qui sont, à 70%, des animaux sauvés », explique Eléa Schermesser. Des chiens, des chats, des chevaux, des poules, des brebis, des ânes, bref, une belle arche de Noé constituée de bêtes arrivées ici par elles-mêmes, trouvées, issues de refuges ou données par des éleveurs et propriétaires.
« Durant mes parcours professionnels et personnels, j'ai toujours mis en relation les humains et les animaux. J'ai aussi toujours été tourné vers l'accompagnement. Alors je me suis dit qu'allier les deux était une bonne idée, surtout dans le contexte actuel où le lien avec ce qui nous entoure est plus important que jamais. C'était pour moi une façon me mettre ma petite goutte d'eau dans l'océan d'actions à mener ».
Une reconnexion avec la nature donc, qui se fait par l'intermédiaire de d'ateliers de relation d'aide médiatisée (par l'animal et la nature, l'art thérapie et le son), d'ateliers sensoriels, et de stages en plein air. « Au travers de ces expériences, les pratiquants, comme les animaux, échangent beaucoup de choses, principalement du bien-être. Mais a posteriori, c'est aussi un apport de connaissance pour mieux connaître la nature et les espèces qui nous entourent ». Des ateliers tout publics, bien que les plus longs sont privilégiés pour les adultes. « Cela nous empêche pas du tout de travailler avec un centre de loisirs ! Nous pouvons aussi le faire avec des écoles ».
L'humain ne doit pas être au-dessus des autres espèces
Pour Eléa Schermesser, toutes ces expériences permettent de se recentrer sur soi-même et sur notre place dans la nature. « L'humain ne doit pas être au-dessus des autres espèces. Il doit cohabiter avec, ils doivent vivre ensemble. C'est important pour notre futur », explique celle qui, grâce à ces ateliers, garde foi en l'avenir. « Les retours sont très bons. Beaucoup de personnes me disent que venir ici leur a fait du bien, et c'est le plus important, c'est pour cela qu'on fait ça ».
Après quelques années d'expérience et de structuration, l'association Padaw'ânes espère pouvoir créer un emploi d'ici 2023, pour continuer son développement et étoffer son offre. « Une personne est très intéressée et elle est actuellement en formation à la médiation animale. Cela me permettra de ne plus être la seule habilitée sur ce sujet, et donc de multiplier les séances ».
Pour l'année à venir, l'objectif sera aussi de développer les stages Li'ânes, des weekends en forêt dans les montagnes pyrénéennes. « C'est notre activité la plus représentative de nos valeurs et du message que l'on cherche à transmettre ! », conclut Eléa Schermesser. Des stages qui sont déjà programmés pour les 20 et 21 mai, les 29 et 30 juillet, et 28 et 29 octobre. Alors, vous y allez... ?
Timothé Linard
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