Photo : Just A Pics.« L'année 2022 était déjà notre référence. Mais là nous avons eu une augmentation de près de 7% de notre volume d'affaire », se réjouit Christelle Harambillet, directrice des Gîtes de France dans les Landes. En effet, le bilan comptable de l'année 2023 est on ne peut plus positif pour l'organisme, avec un CA annuel de plus de 5,1 million d'euros, un panier moyen de 820 euros pour une durée de séjour en moyenne de 10 nuits, le tout occupé à 92% par une clientèle française. « Notre taux d'occupation estival a été très bon, et surtout, nous avons eu une arrière-saison exceptionnelle, avec un taux d'occupation en hausse de 25% en septembre, et de plus de 20% en octobre ! C'est notamment à mettre au crédit de la météo qui a été très clémente, et des tarifs qui sont moins élevés à cette période de l'année ».
Malgré des chiffres records et une année très positive, la directrice soulève quelques disparités. « Il faut notamment nuancer les chiffres que l'on peut obtenir à l'intérieur des terres et sur le littoral. Par exemple, sur la période hors saison, nous accueillons beaucoup de professionnels qui résident alors sur les principaux bassins d'activités et commerciaux, à savoir Dax, Mont-de-Marsan... Or sur le premier semestre de l'année dernière, ça a été très calme. Il aura fallu attendre le mois de septembre pour que ça reparte à la hausse ».
Une hausse qui s'est ensuite prolongée jusqu'à la toute fin de l'année, les fêtes ayant été fructueuses également pour les gîtes landais. « Nous avons toujours eu quelques réservations des gens qui viennent rendre visite à la famille. Mais depuis peu, il y a ce phénomène de familles qui souhaitent passer quelques jours de leurs vacances de Noël ailleurs que chez eux. Alors ce sont souvent des locaux tout de même qui viennent, mais ils privilégient les Landes à la montagne par exemple ». Ainsi, le taux d'occupation lors des fêtes avoisinait les 40%.
« Il est encore tôt pour tirer des conclusions pour l'année à venir, mais nous pouvons relever quelques indications que l'année devrait être bonne ». En effet, les réservations sont ouvertes depuis le 1er août 2023, et en ce début d'année, le volume d'affaire prévisionnel est supérieur de 10% à ce qu'il était il y a un an. « Il y a déjà beaucoup de réservations. Maintenant, on va surtout être dépendant de la météo et des aléas naturels », concède Christelle Harambillet.
Mais alors qu'est-ce qui peut expliquer une hausse des chiffres des Gîtes de France dans les Landes, année après année ? Christelle Harambillet avance ses hypothèses... « Déjà, à l'échelle nationale, la marque Gîtes de France bénéficie d'un capital sympathie important. Nos clients savent qu'ils vont trouver des logements de qualité, avec un certain niveau de confort, et à tous les prix. C'est sécurisant pour eux », explique-t-elle. Sécurisant également pour les propriétaires qui sont accompagnés et conseillés, du début de leur projet jusqu'à son aboutissement et à la commercialisation de leur gîte, maison d'hôte, ou camping.
« À une échelle plus locale, les Landes peuvent proposer de nombreux paysages variés, et de nombreuses activités différentes. Il y en a pour tout le monde finalement ». Ainsi, sur le département, ce sont près de 6 000 lits qui sont proposés, aussi bien sur la côte que dans le Parc naturel régional des Landes de Gascogne, que proche des grandes agglomérations landaises.
« Avec le Covid, beaucoup ont découvert ou redécouvert la marque Gîtes de France, et ont vu qu'il était possible de faire des choses sans nécessairement partir loin. La clientèle s'est énormément développée ». Pour y faire face, les antennes landaises, basques, et béarnaises des Gîtes de France se sont d'ailleurs rassemblées sur le service de commercialisation, afin de pouvoir communiquer sur un plus grand territoire, s'entraider, et développer de nouveaux services. « Je dirais que l'augmentation de nos chiffres est notamment due à tout ça. Il y a une certaine cohérence avec le travail abattu par nos équipes ».
Pour les années à venir, les enjeux dans les Landes (et partout ailleurs finalement), seront de capitaliser sur cette nouvelle clientèle apparue il y a de ça plusieurs années, « pour qu'ils continuent à venir et à trouver un intérêt dans nos offres. De notre côté, nous allons aussi devoir rester vigilants, notamment sur les tarifs qui ont tendance à évoluer à la hausse sur le littoral. Notre rôle sera d'étudier ces fluctuations pour accompagner au mieux nos adhérents et pouvoir proposer à nos clients un positionnement tarifaire le plus juste. Enfin, l'idée est aussi de développer notre parc, et de le renouveler, pour que l'on puisse répondre aux besoins du plus grand nombre, et que chacun puisse trouver son bonheur dans les Landes », conclut la directrice. Affaire à suivre donc...
Timothé Linard
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