Le Toulousain d’adoption, Jean Tirole, a donc décroché le très prestigieux Prix Nobel d’économie. Alors que la France est en plein débat sur les réformes – urgentes – à entreprendre, plongée dans des abimes de réflexion entre socialisme et libéralisme, la noble institution a choisi un de nos compatriotes pour modèle en lui donnant un coup de projecteur mondial.
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Le président de l’Ecole d’économie de Toulouse, devenue sous son impulsion scientifique, l’un des grands centres de recherche européens en économie, va certainement alimenter ce débat.
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Primé pour son analyse du pouvoir de marché et de la régulation des marchés, le brillant chercheur a pris des positions fortes dans de nombreux domaines d’actualité, et en particuliers sur l’emploi en France, sujet ô combien brûlant.
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Jean Tirole a déjà lancé un appel à réformer le marché français de l’emploi qu’il juge « assez catastrophique ». Il dénonce notamment une situation absurde due aux contraintes pesant sur les contrats à durée indéterminée (CDI) : « à force de trop protéger les salariés, on ne les protège plus du tout ».
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Défenseur de « pistes non conventionnelles, du moins dans le contexte français », le nouveau Prix Nobel n’a guère été écouté, jusqu’à présent. Pourtant, Jean Tirole a soigneusement évité d’intervenir dans le débat politique pour garder une démarche strictement scientifique, et plus particulièrement mathématique. Jaloux de sa position d’économiste indépendant, il donne cependant le ton de son positionnement : « La question n’est pas l’austérité, ce sont les réformes ».
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