Contrastes subtils, envolées lyriques, mélodies éclatantes, Tugan Sokhiev et l’Orchestre National du Capitole de Toulouse explorent des œuvres symphoniques singulières et passionnantes, ce samedi au Parvis (20h30).
Grâce à Tugan Sokhiev, cet orchestre appartient désormais aux meilleures formations françaises. Le jeune chef russe, directeur musical de l’orchestre depuis 2008 et nouvellement également directeur musical du Bolchoï de Moscou, effectue des choix de programmation qui sont toujours surprenants, laissant à l’auditeur le soin de trouver par lui-même les correspondances entre les œuvres.
La Passacaille pour orchestre du compositeur autrichien Anton Webern, écrite en 1908, joue sur des contrastes subtils d’ombres et de lumières, d’interjections soudaines, d’envolées lyriques et de retours mystérieux au silence.
Quant à la 7ème symphonie de Prokofiev, le compositeur, loin de tout académisme, a toujours privilégié la clarté mélodique et la richesse des timbres de l’orchestre, comme dans l’inoubliable Pierre et le loup par exemple. Des vertus que l’on retrouve intactes dans cette éclatante et ultime symphonie.
Entre ces deux œuvres, Tugan Sokhiev a choisi de nous faire découvrir la musique de James MacMillan, parfois nourrie d’influences celtes et toujours empreintes d’une profonde spiritualité, à l’instar des compositeurs français Thierry Escaich ou Olivier Messiaen.
Après un premier et éclatant Concerto pour percussions, qui a été joué plus de 300 fois depuis sa création, MacMillan se lance à nouveau dans l’aventure d’un dialogue inhabituel entre la riche palette sonore des percussions et l’orchestre.
L’œuvre toute nouvelle aura connu sa création française la veille à Toulouse. Le concert au Parvis sera donc une occasion très rare d’assister à la naissance d’une œuvre, portée qui plus est par Colin Currie, l’un des tout meilleurs percussionnistes au monde.
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