DEMAINUn été sans festivités et des sports à huis clos

Si le confinement est officiellement prolongé jusqu'au 11 mai, ce qui est  programmé en Italie, en Espagne et dans de nombreux pays ne laisse que peu d’illusions : c'est un minimum.

Ainsi, l’Espagne étudie une fermeture de ses frontières jusqu’à la fin de l’été pour éviter l’entrée de porteurs du coronavirus ; quant à la ministre du Tourisme, elle a déclaré : « Jusqu'à ce que nous ayons un vaccin, rien ne sera comme avant. Les rassemblements devront être limités pour maintenir la distance de sécurité ». Nos voisins, privés de touristes étrangers, feront appliquer les règles de distance même sur les plages.

Le Grand Sud-Ouest devra éviter toute propagation…

Tant que le virus sera actif - ce qui est toujours largement le cas selon les experts -, le danger restera très présent, y compris et surtout dans des régions comme les nôtres, peu touchées jusqu’à présent. Ici, une faible partie de la population serait immunisée faute d’avoir été contaminée.

Avec un tel raisonnement du côté des autorités, la venue dans le Sud-Ouest de nombreuses personnes, en provenance de régions où le virus circule encore beaucoup, représenterait un risque majeur de propagation. D’où la décision à l'étude de limiter et de contrôler les déplacements qu’ils soient dans le cadre professionnel, ou pour les loisirs et le tourisme.

Les rassemblements festifs, culturels, sportifs… sont donc interdits dans l’Hexagone au moins jusqu'à mi-juillet. De même, les restaurants n'ont pas le droit d'ouvrir jusque-là. C'est une catastrophe amplifiée pour les professionnels.

Hélas, on peut craindre qu'il en soit de même pour le reste de l'été. Tant que le coronavirus ne sera pas éradiqué, on peut penser qu'aucun responsable politique prendra le risque de créer de nouveaux foyers de contamination.

Vu l’importance de la pandémie, il y a toutes les chances que le principe de précaution soit la règle en France, au moins jusqu’en septembre ou octobre. Ce qui laisse douter d'une réouverture des écoles le 11 mai.

Pas d’illusions, les championnats professionnels de rugby, de football et de basket soit seront annulés, soit devront se terminer à huis clos avec pour seuls témoins les caméras de télévision. Ce qui compliquera encore l’avenir des clubs.

Il faut aussi se faire à l’idée que la période estivale sera amputée de tous ses rendez-vous culturels et festifs, les petits comme les grands. Sauf improbable surprise, il n’y aura pas de fêtes de Bayonne, de Dax et de Mont-de-Marsan ; pas de Garorock, de Francofolies, de Jazz in Marciac, d’Equestria, de Tempo Latino…

Un terrible casse-tête (et plus encore) pour les organisateurs. Plusieurs envisagent de reporter ces évènements en octobre. Mais, même si cela était possible, tout ne pourra pas être reprogrammé sur quelques week-ends d’automne.

On le voit l’enjeu de la réussite de la période de confinement est majeur, mais pas seulement. La délivrance ne pourra venir que de mesures de prévention fortes comme la multiplication des tests, l’isolement des personnes contaminés, le port systématique de masques… pour casser la chaîne du virus en attendant un vaccin.