Partisans et opposants s’affrontent désormais sur les réseaux sociaux et dans l’espace public, chacun défendant sa vision de la tauromachie. Si l’arrêt des corridas dans les arènes Joseph-Laudouat à Vieux-Boucau relève d’un choix de principe, pour Eauze, c’est essentiellement pour une question budgétaire.
Les aficionados, emmenés par des figures comme Sébastien Castella et Clemente, dénoncent une atteinte à la liberté culturelle et ont lancé une pétition pour soutenir la peña La Mariposa, organisatrice des corridas de Vieux-Boucau. En moins de vingt-quatre heures, plus de 1.500 signatures ont été recueillies pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une mise en péril de l’équilibre entre les différentes traditions taurines. De leur côté, les militants anti-corrida, à l’image de l’Alliance anticorrida et de la FLAC, saluent cette évolution comme un pas vers une transformation éthique.
Cette décision municipale bouleverse aussi l’organisation taurine locale. Ne pouvant plus utiliser les arènes pour une troisième corrida en septembre, la peña La Mariposa voit son avenir compromis, son président et plusieurs membres du conseil d’administration ayant annoncé leur démission.
Face à la montée des tensions, une rencontre a été organisée entre les élus et André Viard, représentant de l’Union des villes taurines de France. L’objectif de cette médiation : défendre la légitimité des corridas à Vieux-Boucau et convaincre la municipalité qu’un compromis est possible. Reste à savoir si cette initiative suffira à calmer les esprits.
De son côté Michel Gabas, maire d’Eauze, a annoncé qu’il n’y aura pas de corrida en 2025 pour des raisons économiques. Il a tenu à rassurer les aficionados sur l’avenir de la tauromachie dans la commune, mais on sait bien que souvent un arrêt provisoire devient facilement définitif. Le Club taurin a prévu de maintenir une journée le 5 juillet avec une novillada et des animations.
A suivre…
Publié le
CORRIDAS EN DANGERAprès Vieux-Boucau, Eauze renonce pour cette année
L’interdiction décidée par la cité balnéaire landaise a déclenché une vague de réactions passionnées. Celle de la commune gersoise crée aussi beaucoup de remous.

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