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Participez à l’observation de l’érosion côtière !

Il y a un peu plus d’un mois, deux postes d’observation fixes ont été installés à Saint-Jean-de-Luz et à Capbreton. Désormais, chacun peut envoyer aux experts des photos prises sur place.
Participez à l’observation de l’érosion côtière !
Née en Australie, la démarche participative Coastsnap permet d’associer les simples promeneurs au travail des observatoires spécialisés. L’Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine a choisi de s’en inspirer.

Ce 7 décembre, a été « inaugurée » à Capbreton une station d’observation Coastsnap, du nom de l’appli australienne qui permet à tout un chacun de prendre une photo du littoral depuis un point fixe et de l’envoyer à un observatoire ou un labo spécialisé. Cette station, déployée il y a un peu plus d’un mois en même temps qu’une autre à Saint-Jean-de-Luz (Lafitenia), est idéalement située pour ce type d’observation, en surplomb de la plage du Santocha.

L’endroit est particulièrement sensible, avec une érosion chronique estimée à 3 mètres par an par l’Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine, à l’origine de l’installation de ces équipements. On ajoute que cette plage est « rechargée » en sable de la plage nord par transfert hydraulique, au moyen d’un by-pass bien connu des promeneurs.

Une surveillance continue

L’intérêt pour l’observatoire ? Bénéficier d’un nouveau moyen de surveillance en mettant à contribution le public. Concrètement, le promeneur peut s’arrêter devant la station et prendre une photo avec son téléphone depuis un point fixe, pour ensuite l’envoyer (par courriel ou en ligne) à l’observatoire.

Ainsi, ce dernier disposera plus régulièrement de photos cadrées de la même façon, ce qui facilitera et précisera ses estimations, ses agents ne pouvant évidemment se rendre tous les jours sur les lieux, qui viennent d’ailleurs d’essuyer une tempête sans trop de conséquences, mais qui laisse quelques inquiétudes pour cet hiver, alors que la belle saison a laissé peu d’obstacles aux assauts de l’océan. À Saint-Jean-de-Luz, le recul serait moindre (0,15 mètre par an), mais avec pour problématique la proximité de la falaise et une « érosion par mouvement de terrain ».

Ajoutons que pour faire les choses dans les règles de l’art, le Catie (centre technologique dédié au numérique en Nouvelle-Aquitaine), partenaire du projet, a conçu un système permettant de compenser les différences de cadrage des photos, dues à l’emploi de différents modèles de smartphones (et donc de lentilles). On notera que la démarche est aussi soutenue par la Région, l’UE, l’Office national des forêts et le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières).

En résumé, « ce projet de science participative vous propose de vous transformer en observateur privilégié des évolutions du littoral et de contribuer ainsi à une meilleure connaissance et prise de conscience de la vulnérabilité de la côte face aux risques naturels », explique l’observatoire néo-aquitain. Au-delà de l’outil scientifique, ces stations sont aussi, indirectement, un outil intéressant de sensibilisation du public, à travers même son implication dans ce projet.

Depuis l’installation des deux stations, un total d’une centaine de photos a déjà été envoyé à l’observatoire. Enfin, après Saint-Jean-de-Luz et Capbreton, l’installation d’un autre poste est prévue du côté de Lacanau, plage centrale, où le trait de côte reculerait d’un à deux mètres par an. Pour le promeneur sensible à ces questions, voilà une nouvelle manière de se rendre utile !

Plus d’informations sur le site internet de Coastsnap Npuvelle-Aquitaine

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