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    Coup de gueule

    Franxit sur les rails. En plus, on roule sur la tête…
    Bon d’accord, nous ne sommes pas des experts mais quand même…

    Récapitulons, en observateurs naïfs que nous sommes. Alstom décide la fermeture de son usine de Belfort après la perte d'un appel d'offres européen (au profit de concurrents allemands) lancé par Akiem, filiale de la SNCF. La solution vient d’être trouvée : l'État français va commander en direct 15 rames de TGV à 500 millions d'euros (une paille !), sans appel d’offres, se plaçant hors de la règlementation européenne d’achats publics. En plus de ce léger problème de procédure contournée, il s’agit clairement d’une aide d’Etat qui vient en violation des traités. Résultat, l’Europe pourrait condamner Alstom à rembourser ce demi milliard. Retour à la case départ. Non ?

    Autre bizarrerie, ces 15 rames de trains à grande vitesse vont être utilisées pour des liaisons intercités à petite vitesse entre Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Perpignan et Marseille. Sans commentaires. On nous explique que ces TGV serviront plus tard, quand seront construites les LGV (lignes à grande vitesse). Oui mais quand ? Dans 15 ans, dans 20 ans ? Pour le moment les projets au Sud de Bordeaux sont gelés faute de financements.

    Qui va payer ce monumental gaspillage ? Et bien c’est nous, comme d’hab. Et doublement. D’abord comme contribuable, pour payer les 500 millions d’euros de cette commande absurde de l’Etat. Ensuite comme client de la SNCF, pour payer les achats supplémentaires qui lui sont imposés (notamment, 20 locomotives diesel pour le remorquage de trains en panne : ne souriez pas !). Comme vous le savez, l’Etat et la SNCF ont déjà les caisses vides. Alors…

    Pour finir. C’est bien connu, Alstom doit faire face à un lourd problème de compétitivité, d’où les restructurations annoncées par ses dirigeants, prévoyant notamment de déplacer les 400 emplois de Belfort sur d’autres sites du groupe. La perte du dernier appel d’offre n’a fait que servir de révélateur. Le problème reste entier. Ah, j’oubliais… chacun de ces 400 emplois non déplacés va donc coûter 1,5 million d’euros aux Français. Pour ce budget là, PresseLib’ pourrait embaucher 15.000 jeunes collaborateurs au double du smic pendant un an. On est partant !

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