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FOCUSHaur Eri, pour redonner le sourire aux enfants hospitalisés

Récemment, l'association a conçu à l'Hôpital de Bayonne un lieu de vie pour les bébés et leurs parents afin qu'ils se sentent comme à la maison. Une mission ralentie par la crise sanitaire, menée à bien grâce à l'aide de partenaires et d'artisans locaux.
Les membres de l'association Haur Eri à l'Hôpital de Bayonne.
Au-delà de ce nouveau service de néonatalogie, l'association Haur Eri œuvre à accompagner les enfants et leurs familles dans des temps difficiles. L'idée est de leur offrir des moments de vie, des souvenirs, et de dessiner un large sourire sur leurs visages...

Créée en 2011, l'association Haur Eri œuvre au Pays basque à sortir les enfants hospitalisés de leur quotidien afin de leur offrir des moments de vie privilégiés, comme pourrait en profiter n'importe quel autre enfant. « Ces enfants ne devraient pas être à l'hôpital. Ce n'est malheureusement pas une belle enfance, alors on essaie de leur apporter du bonheur afin qu'ils passent de meilleurs moments », explique Christophe Daupes, président de l'association. On parle alors d'activités, de jeux, de jouets, de matériel, de voyages, etc.

En ce sens, récemment, c'est tout un service qui a été rénové à l'Hôpital de Bayonne. « Nous avons réalisé une grande salle à manger, une cuisine tout équipée, une salle de repos et une grande chambre. L'idée était de créer un espace qui plongerait les enfants et leurs familles comme s'ils étaient à la maison ». Une réalisation possible grâce à la participation volontaire de BUT, Leroy Merlin et Ikea, et de nombreux artisans qui se sont relayés pour livrer ce chantier estimé entre 50 000 et 70 000 euros. « Ce sont des estimations basées sur le temps de travail des artisans, car ces derniers nous ont fait cadeau de leurs heures. C'est génial d'avoir pu installer une relation comme celle-ci. Tout le monde a compris le sens du chantier ».

Le bénévolat, c'est le sens même de cette association qui ne compte aucun salarié parmi ses 28 membres. « Nous prenons tous des moments sur notre temps libre, donc ça demande beaucoup de travail ! Certains sont soignants, pédiatres, nous avons même une assistante sociale. Alors forcément, c'est difficile d'avoir tout le monde, mais tous sont très motivés ». Et on le comprend tant le bonheur d'un enfant est une cause noble. « C'est réellement un plaisir de rendre des enfants heureux. Et les voir sourire, profiter des moments qu'on leur offre, c'est le Graal, c'est pour ça que nous faisons tout ça »

Des voyages, des sorties, des cadeaux, possibles grâce à une grande communauté qui aide l'association à vivre. « Nous avons des dons de toutes les tailles, et beaucoup de gens réalisent des actions dont les bénéfices nous sont reversés. Nos partenaires sont aussi là pour nous aider et nous accompagner, comme ce fut le cas pour le service de néonatalité de l'Hôpital de Bayonne. Et on est très reconnaissants de tout ça ! »

Cela permet à l'association de réaliser une à deux actions par semaine. « On est au maximum de nos capacités, et on ne souhaite pas grandir davantage. Cependant, on aimerait vraiment que ça donne des idées à d'autres et que ce genre de démarche se développe de plus en plus. Ça existe déjà, mais je pense que c'est important », conclut Christophe Daupes qui rappelle également que malgré tous les moments de joie partagés, parfois, il faut vivre des drames. « C'est très difficile, mais chaque enfant qu'on perd nous donne la force d'aider et d'accompagner les autres vers la rémission. C'est très paradoxal, mais c'est, je pense, ce qui fait la beauté de notre action ».

Timothé Linard

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