Pour moi, la course landaise représente une fête intergénérationnelle, un moment où l’on partage des émotions, quel que soit son milieu social », présente l’ancien rédacteur en chef de La Cazérienne (le magazine officiel des courses landaises) et président de la Fédération française de course landaise (FFCL).
En 1992, alors enseignant à Paris, il écrit l’Histoire de la tauromachie à Dax et découvre la passion ancestrale du peuple gascon pour les courses de vaches et de taureaux. « La course landaise vit depuis toujours dans l’ombre de la tauromachie espagnole », note le jeune retraité de 63 ans.
En 2022, tout juste retraité de l’éducation nationale, Patrice Larrosa s’est lancé un nouveau défi. En collaboration avec l’illustrateur de bandes dessinées David Dupouy, il a créé une BD ludique et éducative pour faire (re)découvrir la course landaise, emblème incontournable de la culture gasconne. Tous deux sont de grands amateurs de la culture gasconne. David Dupouy a notamment signé plusieurs affiches de Course landaise dont il est un grand connaisseur.
Auteur de « La course landaise a une histoire » (éditions Passiflore, 2018), Patrice Larrosa c’est ici essayé à un nouveau rôle qui n’est pas pour lui déplaire : scénariste de BD. « C’est la toute première fois, mais j’ai beaucoup aimé réaliser ce projet. Bien sûr, c’est David qui a eu le plus de travail ! La BD est un moyen de communication extraordinaire, car elle s’adresse à tout le monde, des plus jeunes aux plus vieux. On ne pense pas, pour l’instant, faire une suite à cet album, mais retravailler sur un projet de ce type me plairait assez ».
La course landaise du point de vue de l’animal
Ironda (hirondelle en gascon) naît par une nuit d’été dans une prairie vallonnée de Chalosse. Avec ses grands yeux, sa belle robe noire et la tache blanche sur son front, elle gagne rapidement le cœur de Gabriel, le jeune garçon de la ganadéria Esperanza.
Des premiers jeux sur la place du village aux plus célèbres arènes gasconnes, ils découvrent ensemble le monde de la Course landaise : le courage des écarteurs, des sauteurs, le sang-froid des cordiers, l’émotion du public et la compétition, de plus en plus difficile… Et bien sûr la vie au sein d’un troupeau de vaches landaises. Au fil des mois, Ironda devient une coursière dont tout le monde parle. Parviendra-t-elle à remporter la récompense ultime : la célèbre Corne d’or ?
« Pour cette histoire, je me suis inspiré des classiques pour enfants. Une épreuve difficile au début, une histoire d’amitié entre un enfant et cet animal… Il y a également la question du bien-être animal en toile de fond », résume le scénariste.
En attendant la parution d’Ironda, la reine des arènes, prévue aux Éditions Passiflore à Dax le 2 octobre 2022, un carnet à raconter et à colorier autour de la même histoire est déjà disponible (6 euros).
« Ça, c’est mon côté prof qui ressort, sourit Patrice Larrosa. C’était intéressant de créer un outil ludique et éducatif autour de la course landaise. Des albums seront distribués aux élèves d’une cinquantaine d’établissements scolaires dans le cadre du projet Gascon de la fédération française de la Course landaise, qui part à leur rencontre pour faire découvrir ce patrimoine encore méconnu. »
Noémie Besnard
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