Du coup, ils sont nombreux a avoir renoncé à faire le voyage pour cette édition qui a pour thème : « Renaître en enfants de lumière », comme programme de vie. « Que vous vous prépariez à nous rejoindre ou que vous ayez déjà vécu notre pèlerinage, à Lourdes, ces mots expriment le désir de chacun, en un temps difficile et éprouvant qui n’a pas cessé les mois passants » soulignent le Sanctuaire.
« Pour tous ceux qui, cette année, ne pourront pas se joindre à nous – les malades d’abord -, nous allons essayer de les associer au mieux à ce qui va se vivre à Lourdes. Pour cela, des retransmissions de célébrations, des conférences, des interviews, des méditations du chapelet à la Grotte, des partages d’intentions de prière, seront disponibles sur le site internet (cliquez ici), sur Facebook et sur YouTube ».
Cette année, la quasi-totalité des pélerinages organisés a été annulée. Selon le recteur Mgr Olivier Ribadeau Dumas, la perte pour le Sanctuaire pourrait dépasser les 8 millions d’euros en 2020. Quant aux hôtels, ils estiment que le nombre de nuitées tombera à 250.000, contre 2 millions les années précédentes.
L’enjeu est vital pour la cité mariale, deuxième ville hôtelière de France, après Paris, dont la plupart des établissements sont toujours fermés. Il l’est aussi pour le département très largement dépendant de l’apport des 3 millions de visiteurs annuels (dont un tiers de pèlerins). Il faut savoir que plus de 17% des emplois touristiques sont générés par l’activité du Sanctuaire.
Selon le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) du 65, Christian Gélis, les réservations par les groupes pour 2021 sont en panne. En effet, ces dernières se font largement à cette période de l’année. Or, les inscriptions sont en chute de 80% en raison des incertitudes liées à l’évolution de la pandémie. Les professionnels demandent que de nouvelles mesures soient prises rapidement pour éviter une nouvelle catastrophe dont de nombreux établissements ne se relèveraient pas.
Les élus du département et les autorités du Sanctuaire espèrent la venue à Lourdes du pape François, afin de provoquer un déclic majeur permettant de relancer la cité mariale, gravement sinistrée. Ils ont demandé l’intervention du gouvernement et du président de la République pour officialiser cette invitation et trouver une date.
Du côté de la Ville, le nouveau maire, Thierry Lavit, veut développer de nouvelles activités porteuses pour compenser la crise qui pourrait limiter pendant de longs mois la venue des pèlerins. Parmi les pistes : faire de Lourdes et de ses environs le « camp de base sportif des Pyrénées » en profitant des nombreuses infrastructures disponibles.
Au-delà de l’ovalie, le maire souhaite attirer des représentants de nombreuses disciplines sportives de haut niveau tout au long de l’année, comme le football, le basket, le golf, le VTT… L’objectif est aussi de créer de nouvelles filières liées aux atouts de la cité et des Pyrénées.
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