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Grains de Sable

La saison des mariages

C'est la saison des mariages. Et qui dit mariage dit cadeau, toilette et parfois déplacement, bref un vrai budget qui, en ces temps d'austérité, n'est pas toujours bienvenu. Qu'à cela ne tienne, on peut faire des merveilles avec une machine à coudre et un coupon de tissu de rideaux (cf Scarlett O'Hara dans "Autant en emporte le vent").

Pour les flemmardes ou les surbookées, un tour chez Horreurs et Merveilles (on y trouve les deux...) s'imposera. Quant aux cadeaux, si vous avez fini de refiler vos cadeaux de mariage non agréés, il est temps là aussi de se mettre au travail manuel, mais on déconseille la pâte à sel !!!

Côté hébergement, je vous conseillerai les hôtels low cost… pas chers et en plus, vous aurez droit au sketch garanti de ce genre d'établissement. En effet, vous avez eu soin de réserver à l'avance car on n'imagine pas le nombre d'invités au mariage tentés par un hébergement bon marché. À l'arrivée, vous le savez, pour obtenir votre chambre, il suffit de faire un code. Sauf que le code, vous l’avez effacé par mégarde au hasard du nettoyage intempestif de mails et votre batterie de téléphone est à plat (on peut rajouter que vous avez oublié votre chargeur pour faire plus vrai!).

Du coup, le code auquel vous  vous essayez quand même, influencée plus que de raison par le « Sésame, ouvre-toi » d’Ali Baba, n’a aucune influence sur la porte de l’hôtel qui reste inexorablement close. Au bout de trois essais et du blocage définitif de votre réservation, vous en prenez une autre, miracle, il reste une chambre !

La porte du Paradis finit par s’ouvrir avec le bon sésame informatique. Re-code pour ouvrir la porte de la chambre dans la semi-obscurité d’un couloir dont la minuterie est en panne. Retrouver les lunettes au fond d’un grand sac dans le noir… La chambre est clean « sobre », style cellule de prison rénovée, lavabo fixé au mur dans un coin au cas où on essaierait de le piquer. Les latrines et les douches, c’est au fond du couloir, voyants verts et rouge pour indiquer l’occupation. Tout est en plastique moulé et j’ai failli arracher la totalité de la cabine de douche en essayant d’ouvrir un robinet un peu dur.

C’est très… très propre, un jet de désinfectant se mettant en route après chaque utilisateur. Alors là, faites gaffe quand même car il se met en route dès que vous ouvrez la porte pour vous échapper. Si vous ne voulez pas être désinfecté en même temps que la douche, un conseil : sortez vite ! Et si vous vous retrouvez nu comme un ver enveloppé dans une serviette devant la porte close de votre chambre, tant pis pour vous.

Bon sang, on vous l’avait dit qu’il ne fallait pas oublier de prendre le code de la porte avec vous ! Bon mariage quand même.

Pasquine L’Islet

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