Bonne nouvelle pour Alstom à Séméac-Tarbes

Alors là, le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas le train-train quotidien, que cette commande de l'Inde auprès de Alstom pour lui fournir, entre 2018 et 2028, 800 locomotives électriques destinées au transport des marchandises.

Ce qu’il faut savoir…

C'est à Madhépura, dans l'Etat indien du Bihar que sera construite l'usine où seront fabriquées les locomotives.

Une opportunité géante, qui laisse entrevoir d'autres perspectives pour l’industriel français, puisque l'Inde est en train de rénover tout son réseau de chemins de fer, datant de l'époque coloniale.

Un ensemble délabré, avec des trains roulant à 50 à l'heure, et l'engagement du gouvernement de dépenser 127 milliards d'euros pour rénover l'ensemble.

Quand on sait que leur réseau ferroviaire est le quatrième plus grand du monde (plus de 8.000 gares et d'une longueur faisant une fois et demie la circonférence du globe terrestre), ça ouvre des perspectives intéressantes. Mais sans tirer de plans sur la comète, ou de trains sur la voie pour faire "local", ce premier contrat représentera à lui-seul la moitié du chiffre d'affaires annuel de Alstom.

Une décision qui contente au plus haut point le vice-président exécutif du groupe, Henri Poupart-Lafarge dont le mandat de président du nouvel Alstom débutera en janvier 2016, et qui ne pouvait rêver de plus beau cadeau d'arrivée !

Ce contrat tombe d'autant mieux que, justement, Alstom lorgne sur ce coin là du globe, espérant en outre secrètement que la décision indienne encouragera l'Iran à lui commander 200 locomotives pour la ligne Téhéran-Mashhad. Tout cela va bon train...

L’ouverture de ce marché est une excellente nouvelle pour le site de Séméac-Tarbes qui vient d’inaugurer le tout nouveau centre régional de « Services » d’Alstom.

Alstom Transport à Tarbes, avec ses 630 salariés dont 300 ingénieurs et cadres, est le pôle mondial d’excellence du groupe pour les systèmes de traction, les modules de puissance et les appareillages.