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Des chercheurs passent au crible les risques côtiers

Kostarisk, laboratoire transfrontalier, est spécialisé dans la modélisation numérique, les systèmes de mesure et l’analyse de données.
Des chercheurs passent au crible les risques côtiers
Il réunit les compétences du laboratoire Siame de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, du centre technologique guipuscoan Azti et du centre de recherche Rivages Pro Tech de Suez à Bidart. L’objectif est de proposer des outils de gestion.

Même si l’érosion du littoral n’est pas un sujet nouveau sous nos latitudes, il faut bien remarquer que depuis quelques mois, il a de plus en plus tendance à occuper le devant de la scène, qu’il s’agisse d’en déplorer les effets ou d’évoquer les initiatives visant à « endiguer » ce phénomène.

On se souvient que l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) a obtenu il y a quelques années le label d’excellence I-Site pour son projet global de recherche « E2S » en lien avec la transition énergétique. Avec des programmes de recherche touchant à des domaines aussi divers que le stockage du CO2, la production de biogaz, les batteries du futur ou encore… les risques côtiers. À ce titre a été monté un laboratoire transfrontalier de recherche au nom évocateur : « Kostarisk ».

Nourrir la réflexion des collectivités

Ce laboratoire fédère les énergies de 3 partenaires : une équipe spécialisée du laboratoire Siame (sciences pour l'ingénieur appliquées à la mécanique et au génie électrique) de l’UPPA, le centre technologique basque espagnol Azti (basé à Pasaia et spécialisé dans les technologies marines) et le centre de surveillance et de prévision Rivages Pro Tech du groupe Suez à Bidart.

Le premier pilote les recherches (sous la houlette de Denis Morichon), le second assure le transfert technologique (avec pour responsable Julien Mader) et le troisième la partie « industrialisation » (avec pour représentant Matthias Delpey).

« L’objectif de ce laboratoire est de fédérer des chercheurs issus des trois organismes afin de mettre en œuvre une coopération scientifique et technologique dans les domaines de la modélisation numérique, des systèmes de mesure physique et de l’analyse de données avancée, pour le développement d’outils d’aide à la gestion et à la mitigation des risques côtiers », expose l’UPPA. Le laboratoire commun occupe 5 enseignants-chercheurs de l’université (l’équipe « Interaction Vague et Structure » du laboratoire Siame) et 11 chercheurs chez les deux autres partenaires.

Alors que nos communes du littoral doivent actuellement se prononcer dans le cadre de la loi « Climat et Résilience », on s’aperçoit chaque hiver, avec les successions de tempêtes, à quel point nos côtes sont frappées par l’érosion et la submersion. « La gestion des risques côtiers est désormais devenue un enjeu majeur pour les communes littorales et plus largement pour les pouvoirs publics, enjeu auquel Kostarisk souhaite apporter des réponses nouvelles grâce à un partenariat original et des approches innovantes », résume l’université paloise.

Le laboratoire commun proposera des outils de gestion des risques et d’aide à la décision aux collectivités, afin d’alimenter leur réflexion sur la politique à mener. Concrètement, Kostarisk s’appuie pour l’instant sur une observation fine du littoral (via des stations vidéo telles que celles déployées à Biarritz et à Ciboure), et souhaite mesurer précisément l’effet des vagues et des tempêtes sur les ouvrages de protection et les bâtiments de front de mer. L’hiver prochain sera ainsi déployé à Biarritz un système doté de capteurs de pression. À terme, toutes les données recueillies permettront d’établir des projections… et donc d’anticiper avec des plans d’actions adaptés.

Plus d’informations sur le site internet de l’Université de Pau et des pays de l’Adour

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