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LOTO DU PATRIMOINEQuatre sites sélectionnés en Adour Gascogne

L’ancienne manufacture Crabos à Saint-Sever (Landes), le château de Gramont à Bidache (Pays basque), le château de Courrensan (Gers) et l’église Notre-Dame ou Saint-Laurent à Jezeau (Bigorre).
LOTO DU PATRIMOINE - Quatre sites sélectionnés en Adour Gascogne
Ces lieux ont été retenus parmi les 102 sites départementaux lauréats de la Mission Patrimoine 2025. Ils bénéficieront d’un soutien essentiel notamment de la part de la Française des Jeux.

Restauration de l'îlot Crabos à Saint-Sever

Cet hôtel particulier de la famille Barbotan, bâti sous l'Ancien Régime, il devint ensuite couvent des Ursulines après la Révolution, vers 1804. Agrandi d'une aile et d'une chapelle, le site perd sa destination après la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Abandonné, il est racheté en 1919 par l'industriel Abel Crabos qui y aménage une usine de traitement de plumes et duvets, couvrant les cours de toitures en tôles afin d'abriter des espaces de production.
 
L'ancienne usine, libérée depuis 1990 pour un nouveau site de production, se déploie sur près de 2.500 m², aujourd'hui inoccupés. Consciente de l'intérêt patrimonial de ce bien, la Commune l'a acquis pour en assurer sa conservation et sa reconversion.
 
Du fait de la désaffectation du lieu, les bâtiments se dégradent de jour en jour. Des infiltrations d'eau et des écroulements partiels sont notamment visibles, en toiture comme dans les structures porteuses. De lourds travaux de dépollution et mise en sécurité du site ont déjà été engagés par la Collectivité. D'autres sont encore nécessaires afin de réhabiliter les bâtiments.

La collecte de dons ne concerne qu'une partie de cette nouvelle phase de travaux. Elle se concentre sur des ouvrages visant à consolider l'attractivité du site par un embellissement ciblé des façades visibles depuis le domaine public (cour d'honneur, cheminement public).
 
Informations sur le site internet

Consolidation de l'éperon rocheux du château de Courrensan

Dominant la rivière de l’Auzoue, le site est à l’origine une maison forte des seigneurs de Lomagne-Firmacon. Si l’on peut en trouver mention dès le XIème siècle, le château est caractérisé en tant que tel au XIIIème siècle. La tour carrée dite gasconne en pierres monumentales, isolée à l’origine du corps de la maison forte, témoigne de son caractère stratégique.
 
En effet, le château de Courrensan est alors situé sur la frontière entre le royaume du roi d’Angleterre, duc d’Aquitaine, et les fiefs du roi de France. Le seigneur de Firmacon ayant prêté hommage au roi d’Angleterre, celui-ci aménage la construction du fossé – aujourd’hui enfoui. D’autres éléments, toujours visibles, viennent compléter sa défense (muraille).
 
Au XVIème siècle, le château passe entre les mains de la famille d’Astarac, sénéchaux d’Armagnac. Plus tard, au XVIIème siècle, la marquise de Rochechouart vient s’y installer. Elle aménage notamment la façade nord du corps de logis est-ouest, qu’elle ouvre de six baies. Au XVIIIème siècle, le château devient la propriété de la famille Du Pleix de Cadignan. C’est à eux que l’on doit les boiseries du salon inscrites au titre des Monuments Historiques.
 
Confisqué un temps pendant la Révolution Française, le château est finalement vendu à la commune de Courrensan. Celle-ci lui prête différents usages (école, logements…) qui altèrent l’état de sauvegarde de l’édifice. En 1888, on déplore ainsi l’effondrement d’une des tours. Il faut attendre 1966 et l’achat du château par la famille Devedjian pour que des travaux de réhabilitation soient entrepris. En 2023, le caractère exceptionnel du site est reconnu au travers son inscription au titre des Monuments Historiques.
 
Le château et son environnement ont subi les outrages du temps. L’éperon rocheux sur lequel prend appui le château se délite. Si ce phénomène n’est pas nouveau en soi, il pause d’importantes questions structurelles et met en péril l’intégrité du site. Après une mise en sécurité du site, il convient ainsi de consolider le socle rocheux par la mise en place d’une paroi clouée en béton projetée. Les consolidations seront ensuite masquées par un faux rocher. Enfin, les toitures des bâtiments doivent être reprises
 
Informations sur le site internet

A suivre : le château de Gramont à Bidache (Pays basque) et l’église Notre-Dame ou Saint-Laurent à Jezeau (Bigorre).
 
L’appel à projets 2026 est ouvert sur le site missionbern.fr/signaler-un-site. Propriétaires, associations, communes et passionnés de patrimoine sont invités à identifier les sites en péril partout en France métropolitaine et dans les collectivités d’outre-mer. Ces signalements peuvent être effectués tout au long de l’année.
 
Pour candidater à l’édition 2026 des sites emblématiques de la Mission Patrimoine, les dossiers devront être déposés avant le 16 novembre 2025 ; pour candidater à la sélection des sites départementaux de l’édition 2026 de la Mission Patrimoine, les dossiers devront être déposés avant le 28 février 2026.

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