« C'est un désir que j'avais depuis plus de 10 ans », commence Olivier Lucas. Une envie qui n'a cessé d'augmenter durant les 16 années qu'il a effectuées dans le monde de l'aéronautique, déjà dans la mécanique, mais générale cette fois-ci. « Durant mon cursus scolaire, j'avais fait un peu de mécanique automobile, et ça m'avait plu. Mais mon chemin s'est dirigé vers de la mécanique générale ».
Un attrait vers la mécanique qui remonte à l'enfance selon lui. « Quand j'étais tout petit, nous habitions à côté d'un garage. Je me souviens que j'y passais tous mes mercredis et samedis après-midi. C'est de là que viennent mes passions pour la mécanique et pour les voitures anciennes ».
Ce qui me plaît, c’est de réveiller mes belles endormies.
Alors salarié, l'arrivée de la crise sanitaire aura précipité le départ d'Olivier Lucas, et donc, le début de sa nouvelle vie. « Je serais parti dans tous les cas je pense, mais la crise sanitaire a accéléré le processus ». Avec sa femme, ils font construire ce qui deviendra l'Atelier des Belles Endormies. Un atelier en ossature bois de 130m², dans lequel Olivier Lucas prévoit déjà la construction d'une mezzanine pour y accueillir un espace dédié à la sellerie.
Actuellement, l'Atelier des Belles Endormies ne s'occupe que de la mécanique. « Je n'ai ni les outils, ni les compétences pour travailler sur la carrosserie... Je me focalise sur la rénovation et l’entretien mécanique, la mise au point moteur, la réfection des trains roulants et quelques travaux d'intérieurs. Les voitures que je récupère sont, pour la majorité, non roulantes et bien souvent ne démarrent même plus... ce qui me plaît, c’est donc de réveiller mes belles endormies. »
Viennent se faire chouchouter dans cet atelier de Pontacq des véhicules anciens de toutes sortes. « Cela peut aller de la 4CV aux premières Golf, en passant par des Peugeot 403, des coccinelles, des italiennes, etc… ».
Olivier Lucas est conscient de ce qu'il peut ou ne peut pas faire, et en parfait passionné, il s'assure de pouvoir prendre soin de ces véhicules historiques comme ils le méritent.
« Souvent, les propriétaires sont aussi passionnés, ou alors les voitures ont une valeur sentimentale, donc ils veulent le mieux pour leur véhicule. Forcément, dénicher des pièces rares, faire toute cette main-d’œuvre, avec souvent des surprises au démontage, ça a un coût, mais ils le comprennent. De mon côté, je suis transparent sur tout le travail effectué, je leur explique tout, et nous pouvons discuter longuement ».
Avoir quelqu’un avec moi, cela m’aiderait beaucoup…
Une dimension humaine importante pour le mécanicien. « C'est important de pouvoir discuter, échanger. Déjà pour mon travail, on en apprend un peu plus sur la voiture, et puis en tant que passionnés, on a un sujet de discussion tout trouvé ! Je ne pense pas avoir la démarche d'un garage traditionnel, je n'aime pas d'ailleurs ce terme de « garage ». Grâce à mon expérience professionnelle, j'ai un autre regard sur la mécanique et sur les besoins des véhicules. C'est plus facile ensuite à expliquer au client ».
Actuellement seul à travailler dans son atelier, Olivier Lucas souhaite, à l'avenir, pouvoir embaucher quelqu'un. « J'aimerais, soit pouvoir embaucher un sellier avec de l'expérience, soit un jeune mécanicien pour que je me consacre moi à la sellerie. Avoir quelqu’un avec moi, cela m'aiderait beaucoup sans pour autant sortir de la dimension humaine que je souhaite donner à mon atelier. On est loin des 1500 personnes réunies dans une usine, et c'est un vrai bol d'air frais ! » Avis aux amateurs !
Photo Une : Camille Espigat Cancé
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