C’est du jamais vu. Aujourd’hui, la quasi totalité des pharmacies gardera portes closes. Comme les notaires, les avocats, les huissiers, les greffiers, les kinés, les médecins, les dentistes… les pharmaciens se révoltent contre la volonté de dérèglementation affirmée par le gouvernement.
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Au total, 37 professions libérales sont concernées et sont entrées en ébullition. Leurs représentants s’insurgent contre les caricatures qui sont faites de leurs métiers, et encore plus d’être assimilés à des « rentiers ».
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« Ce sera la bataille des modernes contre les anciens, la bataille de l'audace contre le conformisme, la bataille contre les révolutionnaires du statu quo », avait déclaré au début de l’été l’ancien ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. De quoi mettre le feu.
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« Nous, on n'est pas aux 35 heures, on travaille 58 heures par semaine ! Comment peut-il nous traiter de rentier, c'est-à-dire de personne qui ne vit pas du fruit de son travail ? » avait aussitôt riposté un jeune chirurgien-dentiste exaspéré également par la masse de charges à payer.
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Cette passe d’armes donne le ton d’un climat particulièrement tendu, et qui se nourrit d’une belle dose d’incompréhension. Les professions libérales deviendront-elles les « bonnets rouges » ou les « pigeons » de cette fin d’année ? En attendant, ce secteur emploie 2 millions de personnes dont 1 million de salariés, et il continue à embaucher malgré la crise. Respect.
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