La Semaine nationale de la dénutrition réunit des milliers d’acteurs publics, privés et associatifs des mondes du médico-social, de la restauration, de l’hébergement qui déploient une action pour sensibiliser le grand public, les professionnels ou les proches Aidants autour du danger que constitue la dénutrition.
Son objectif est d’avoir une visibilité cette problématique de la dénutrition, que les professionnels de soins savent prendre en charge, mais que les patients et ceux qui les entourent savent moins repérer. Pour la deuxième année consécutive, un temps dédié à la prévention et la sensibilisation autour de cette pathologie aux conséquences graves et évitables !
Au cours de cette semaine, un maximum d’acteurs gravitant autour des publics les plus vulnérables est mobilisé pour permettre de systématiser ce dépistage. Les initiatives sont diverses pour sensibiliser sur ce sujet (webinaire, atelier cuisine, recettes, exposition, conférence). Pour faciliter l’action et l’accès à l’information, le Collectif de lutte contre la dénutrition leur fournit un kit de communication grâce au soutien de ses partenaires (la DGS, la Cnam, Cnav, la CNSA, les Gérontopôles, le groupe La Poste, AG2R La Mondiale). Le formulaire de labellisation des actions de tous les futurs participants est disponible sur leur site internet ci-contre.
Le CHO communiquera sur ses actions tout au long de la semaine, au travers de son site internet et de sa page Facebook. Delphine Sassus, animatrice Santé publique au Centre hospitalier d’Orthez, nous en dit plus sur cette maladie.
Comment définir la dénutrition ?
Delphine Sassus (D.S) : La dénutrition est l’état physique observé lorsqu’il y a un déséquilibre nutritionnel. Une alimentation insuffisamment riche en énergie, en protéines et en nutriments pour couvrir ses besoins entraîne une perte de poids, c’est d’ailleurs le principal symptôme. S'il est important, l'amaigrissement est responsable de dénutrition, potentiellement grave. Il est important de la repérer rapidement.
On l’observe souvent chez les personnes âgées, qui perdent naturellement l’appétence et le goût des aliments. Elles ont de moins en moins de force et donc cuisines de moins en moins. C’est un cercle vicieux. On peut aussi observer des cas de dénutrition infantile, par exemple lorsqu’un enfant est malade.
Comment le CH d’Orthez lutte contre la dénutrition ?
D.S : Au quotidien, nous avons deux diététiciennes qui vont dans tous les services et qui travaillent sur l’équilibre nutritionnel des repas. Jusque-là, rien de très original pour un établissement de santé comme le nôtre. Elles interviennent également en milieu scolaire pour informer les plus jeunes.
Mais nous avons aussi une Équipe Prévention Senior (EPS), qui aborde notamment cette thématique avec ce public particulièrement à risque [NDLR : En France, la dénutrition concerne 25 % des personnes de + de 70 vivant seules]. Elle les sensibilise sur les habitudes alimentaires, leur parle d’alimentation enrichie, c’est-à-dire manger autant, mais avec des conseils pour avoir des valeurs nutritionnelles plus en adéquation avec leurs besoins.
Vous participez pour la deuxième année consécutive à cette campagne de sensibilisation. Quelles seront vos actions ?
D.S : C’est exact. Comme l’année dernière, les diététiciennes passeront dans l’ensemble des services pour des temps d’échanges autour la dénutrition, de sa prise en charge et des outils utilisés. Le 24 novembre, un référent nutrition du CHO, une diététicienne et une animatrice tiendront un stand d’information et de sensibilisation de 14h à 17h (stand mois sans tabac le même jour de 10h à 13h) dans les murs du CHO, avec possibilité de goûter les produits hyperprotéinés et les outils de communication du Collectif de Lutte contre la Dénutrition.
De plus, et c’est la nouveauté de cette année, une diététicienne et une orthophoniste vont sensibiliser le 18 et le 22 novembre des professionnels du domicile (ADMR, SSIAD...) au repérage de la dénutrition, aux bonnes pratiques nutritionnelles et aux conduites à tenir, car c’est eux qui sont en première ligne pour détecter les premiers symptômes.
Enfin, nous allons tenir deux stands d’information et de préventions avec les outils du Collectif de Lutte contre la Dénutrition, le 22 novembre au marché de la Moutet, à Orthez. En parallèle, une campagne de communication sera mise en place sur nos réseaux sociaux pour mettre en avant du travail quotidien des animatrices de l'hôpital dans les lieux de vie (EHPAD, USLD) autour de l'alimentation (ateliers, repas à thèmes, etc.).
Noémie Besnard
Voir le site internet de la lutte contre la dénutrition
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