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PORTRAIT PASSIONTerminé le prêt-à-porter, la M Factory propose le prêt-à-coudre !

Valentine Mercury et Elodie et Sebastien Mussotte ont eu l'idée, il y a de cela quelques mois, de créer une marque de vêtements écoresponsables et français, qui laisserait les clients s'impliquer dans la fabrication.
Sebastien et Elodie Mussotte, et Valentine Mercury posent ensemble dans les locaux de la M Factory.
Les clients reçoivent une box contenant le tissu déjà découpé nécessaire à la réalisation de leur produit, et sont accompagnés dans la fabrication par une notice complète et illustrée...

« La M Factory, c'est le Ikea de la mode », plaisante Sebastien Mussotte lorsque nous lui demandons comment fonctionne le concept de l'entreprise. Mais il s'avère qu'il n'a pas tort... En effet, les clients peuvent, sur le site de la marque, sélectionner le produit qui leur plaît. Ce dernier est ensuite préparé par les trois associés (mesure, patronage, découpe, etc.) et envoyé à l'adresse du destinataire pour que ce dernier fabrique son produit lui-même.

« L'idée c'est que tout le monde puisse avoir accès à notre produit, que l'on soit un habitué de la couture, un débutant, ou que l'on n'en ait même jamais fait », explique Elodie Mussotte. « Les notices sont très claires, on donne les informations essentielles, sans trop en mettre non plus pour ne pas embrouiller le client », poursuit Valentine Mercury.

Nous nous efforçons d’utiliser des matériaux français et écoresponsables.

Un désir d'ouverture de la couture qui tenait à cœur aux trois associés. « C'est une pratique qui est assez nébuleuse pour beaucoup de monde. C'est connoté féminin et assez vieillot. Nous ce que nous voulons, c'est l'ouvrir au plus grand nombre, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes. Dépoussiérer une pratique qui le mérite ».

Cette démarche dite de Do It Yourself (DIY), a aussi un avantage commercial pour les clients. « Nous nous efforçons d’utiliser des matériaux français et écoresponsables. Forcément, cela a un coût. Mais comme dans le prêt-à-porter la fabrication est le plus cher, et que nous nous proposons au client de faire cette étape, il peut profiter d'un produit local, responsable, à un prix abordable ».

Un projet imaginé à trois

Avant de devenir associée d'Elodie et Sebastien Mussotte, Valentine Mercury a travaillé avec le couple à plusieurs reprises : en stage dans le cadre de son BTS en 2019, puis en alternance pour sa Licence Professionnelle l'année suivante. « En 2021, nous l'avons embauchée au sein de Sobele (une entreprise que le couple dirige depuis maintenant 3 ans NDLR.). Mais nous n'y faisons que de la sous-traitance... Il n'y a pas de place pour la création, or Valentine est une créatrice, elle adore cela. Nous lui avions promis de faire quelque chose pour qu'elle puisse s'épanouir », explique Elodie Mussotte.

Une promesse qui se concrétise autour d'un café, quand les deux jeunes femmes discutent de la possibilité de créer des patrons pour créer des vêtements. « Sebastien est arrivé et a apporté avec lui l'idée de pouvoir proposer cela aux gens. De les impliquer dans la fabrication, sans avoir à faire toute la préparation qui est assez longue et pas toujours très passionnante ».

C'est ainsi qu'au début de l'année, la M Factory voyait le jour. « Sans notre activité de Sobele, nous n'aurions pas pu nous lancer aussi facilement. Nous avons pu profiter des machines que nous avions déjà et qui auraient sinon été de véritables investissements, très lourds », se réjouissent les trois associés.

On travaille énormément mais on adore cela. C’est très enrichissant et très valorisant.

« Mais c'est aussi très prenant, car nous devons gérer deux entreprises ! » explique le couple, Valentine Mercury étant quant à elle salariée de Sobele en plus de son rôle à la M Factory. « On n'a pas beaucoup de vacances, on travaille énormément, mais on adore cela. C'est très enrichissant et très valorisant. Nous avons un degré de liberté et de création immense, et c'est ce que nous avons toujours voulu avoir ».

Actuellement, la M Factory ne propose qu'un « maxi bag », un lot de chouchous pour se faire la main à la couture, et un haut : « Alma ». Une offre qui devrait être considérablement étoffée d'ici à la rentrée de septembre. « Nous souhaitons proposer 4 ou 5 pièces pour présenter une sorte de collection. Il y aura des hauts, des bas, possiblement un t-shirt homme aussi. Nous verrons, tout n'est pas encore bouclé, nous travaillons encore dessus avec l'aide d'une stagiaire », précise le trio qui fourmille d'idées : des pièces spéciales, des box mensuelles, une garde-robe mixte et pour enfants, et l'aboutissement ? Une boutique physique équipée d'un showroom. « On a plein de projets ! ».

Et vous pourrez tous les découvrir sur le Instagram de la marque...

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