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Pau : l’Université et TotalEnergies mobilisés autour du stockage de CO2

L’équipe-projet Makutu, basée sur le campus, est pilotée par Hélène Barucq directeur de recherche à l’Inria.
Université de Pau et des Pays de l'Adour
A partir de l'imagerie du sous-sol, l’enjeu est de caractériser des réservoirs de ressources naturelles. Puis, de vérifier s'ils pourraient être utilisés pour du stockage, notamment de CO2.

Ce partenariat entre l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA), l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria) et TotalEnergies vise à relever un défi technologique majeur : le stockage du CO2 dans des cavités géologiques. Il est baptisé Makutu, ce qui signifie "magicien" en maori.

Cette équipe-projet Makutu est spécialisée dans la modélisation mathématique et numérique des phénomènes de propagation d’ondes dans des milieux complexes. Elle se concentre sur trois domaines d'application : l'imagerie du sous-sol, l'imagerie du soleil et le design d'objets complexes, comme les instruments à vent.

« Dans le cadre du projet transfrontalier Pixil, nos logiciels d'imagerie et de simulation sont par exemple utilisés pour imager d’éventuels réservoirs géothermiques. Il est aussi conseillé de réaliser une étude de sol qualitative et quantitative, pour éviter des accidents (par exemple des glissements de terrain) », a précisé Hélène Barucq. « Nous travaillons aussi avec TotalEnergies sur de l'imagerie en haute résolution d'anciens réservoirs, le but étant de contrôler leur évolution et de vérifier s'ils pourraient être utilisés pour du stockage, notamment de CO2. »

« Docteur en mathématiques appliquées, je connais Hélène Barucq depuis le début des années 2000. Nous avons lancé ensemble, en 2007, un projet de recherche (DIP, pour "Depth Imaging Partnership"), visant à explorer de nouvelles méthodes numériques avancées pour l'imagerie de profondeur. Le groupe TotalEnergies a financé un certain nombre de thèses sur le sujet, ce qui a permis de découvrir de nouvelles méthodes (et de recruter des chercheurs de qualité, qui ont rejoint les équipes de recherche et de développement de TotalEnergies). Aujourd'hui, nous nous intéressons surtout aux équations d'ondes utilisables pour nos activités dans le stockage de carbone et la réduction de l'empreinte carbone » a souligné Henri Calandra, conseiller pour le groupe multi-énergies.

Après avoir développé un pilote (2010-2013) de captage-stockage de CO2 entre le bassin de Lacq et Jurançon, TotalEnergies s’est engagé dans le projet innovant « 3D » de captage du CO2 issu d’activités industrielles, sur le site ArcelorMittal de Dunkerque.

« Ce pilote représente un pas important vers la décarbonation de l’industrie : testé sur la production d’acier, il pourra aussi s’appliquer sur les procédés de raffinage et participer ainsi à l’ambition de neutralité carbone que TotalEnergies vise en 2050, ensemble avec la société » a déclaré Marie-Noëlle Semeria, directrice R&D de TotalEnergies.

« Capter et stocker les émissions résiduelles est nécessaire ; c’est pourquoi nos équipes de R&D sont mobilisées, aux côtés de nos partenaires, pour développer une expertise sur l’ensemble de la chaîne du captage, stockage et utilisation du CO2. Ainsi nous déployons les technologies existantes sur notre raffinerie de Zeeland aux Pays-Bas, nous validons avec des pilotes les performances de technologies déjà avancées comme à Dunkerque et nous anticipons, dans nos centres de recherche, celles qui apporteront des ruptures technologiques demain ».

Informations sur le site internet de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour

Photo de Une : Université de Pau et des Pays de l'Adour

Photos : Inria - C. Morel

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