Photo : Xavier Carrère.« Depuis tout petit, j'ai eu cette nécessité à m'exprimer à travers l'art », commence l'artiste originaire du Sud Est de la France. Un attrait naturel, qu'il a développé seul, ou presque... « Un oncle m'a initié au travail du verre soufflé, mais sinon, toutes les autres techniques que j'utilise, je les ai apprises moi-même ». Autodidacte donc, même s'il aura tout de même étudié la photographie, à Orthez, sans jamais en faire son métier pour autant. L'appel pour la sculpture était trop fort. « Je me suis installé à Magescq en 1994, avec un atelier, et déjà l'opportunité de vivre de mon art ».
Son art, c'est donc des sculptures, d'intérieur et d'extérieur, composées en verre, en métal, en béton, ou en bronze. « Je m'inspire de ce que je vis, de ce que je vois, de ce que je ressens, de mes rêves... Ce que je cherche à faire, c'est écrire une histoire, raconter quelque chose à travers une sculpture. C'est ça qui me plaît ». Un travail spontané qui donne lieu à des objets uniques et atypiques.
Cette dimension, hors des cases traditionnelles, c'est quelque chose qui pilote la passion de Xavier Carrère. « Ponctuellement, j'invite d'autres artistes à exposer dans mon showroom. Ce sont des artistes qui me touchent, dont le travail est différent. J'aime les gens qui prennent des risques ! ». Ainsi, en ce moment, c'est une artiste qui réalise des toiles à partir d'aiguilles de pins qui est exposée à Magescq. Un espace est aussi dédié aux créations d'Iban Carrère, son fils, et fondateur d'Iban Surf. « À la rentrée, j'ai envie de mettre en avant Jesus, un artiste qui navigue entre ici et Los Angeles. Il a un travail très intéressant autour de la photo ».
Malgré ce souhait de partager le travail d'autres artistes, Xavier Carrère précise que son showroom n'est pas une galerie. « L'objectif c'est que les gens puissent s'imprégner de mon travail pour voir ce que je fais, et éventuellement acheter ensuite ! », explique-t-il avant d'en préciser les horaires d'ouverture, « le samedi et le dimanche après-midi, et durant les mois de juillet et d'août du mardi au dimanche ». L'entrée y est d'ailleurs gratuite.
Mais ça n'Empêche pas l'artiste d'exposer son travail, cette fois-ci, dans de véritables galeries. « J'ai par exemple des sculptures en Allemagne et aux Pays-Bas ». Inutile cependant d'aller si loin si vous souhaitez profiter de son travail, puisqu'une exposition lui sera consacrée à partir du 25 mai, à Dom-Art de Dax. « Le thème ce sera le Kintsugi, un art séculaire japonais qui consiste à sublimer une œuvre en utilisant ses blessures, ses cicatrices, ses fêlures. C’est toute la philosophie de la vie qui s’exprime dans cette approche , dans cette re-création de l’objet, sublime métaphore de la résilience ». Une exposition en place au moins pour un mois.
Et après ? « J'ai beaucoup de projets, mais rien n'est particulièrement abouti », conclut Xavier Carrère qui devrait continuer à inviter des artistes dans son showroom, et à exposer ses œuvres en France et même au-delà des frontières. Mais ce qui est certain, c'est que venant d'un artiste qui puise son inspiration dans son quotidien, la machine à créer n'est pas près de s'arrêter... !
Timothé Linard
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