De même, le petit univers enchanté du béret leur était parfaitement inconnu, puisque toutes les deux se mouvaient dans les Ressources humaines, l’une chez Hermès, l’autre chez Essilor. Et pourtant…
Et pourtant ce sont elles que Denis Guédon choisit en février dernier pour assurer la succession de sa Manufacture de bérets, la petite entreprise qui ne connaît pas la crise, qu’il a fondé il y a six ans, au sortir de Laulhère, le mastodonte de la catégorie, dont il était le directeur technique. Et quand on dit « petite » entreprise, on est dans le vrai, parce qu’elle ne comporte qu’un seul travailleur : lui-même.
Pourtant, l’affaire est séduisante et le marché porteur. Et bon an, mal an, ce sont quelque 3.000 bérets griffés « Boneteria auloronesa » avec l’image des deux vaches béarnaises, qui sont produits chaque année depuis les locaux situés près du cimetière Sainte-Marie.
Malgré l’inexpérience des deux femmes, Denis sent en elles une détermination et une complémentarité. Et l’affaire se fait. A Sara la fabrication, qu’elle apprend à marche forcée sous les instructions du maître ; à Tué Tam le marketing et la commercialisation, qu’elle réalise depuis Paris, effectivement le meilleur endroit pour nouer des contacts et rencontrer les principaux acheteurs.
L’aventure est donc en train de se poursuivre pour la Manufacture, sous l’impulsion de nos deux nouvelles Oloronaises, et sous l’œil vigilant de Denis, qui leur apprend ses « trucs », ses tours de main et leur transmet son souci d’exigence ; car réaliser un béret selon ses critères nécessite 25 opérations différentes.
Et le carnet de commandes se remplit ; non seulement la Manufacture n’a perdu aucun client depuis la passation de pouvoirs, mais d’autres arrivent, grâce au travail de Tué Tam. Mais attention, les filles, à ce rythme-là, il va falloir embaucher ! C’est d’ailleurs tout le mal qu’on vous souhaite.
https://www.youtube.com/watch?v=stENZDA40M8
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