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Créateurs et Passionnés

Alki casse la baraque dans le siège haut de gamme

On s’assoit aujourd’hui dans le monde entier sur les sièges au look épuré de la scop d’Itxassou, créée en 1981 et aujourd’hui spécialisée dans le meuble design...
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L’entreprise, qui vient d’obtenir une aide de 100.000 euros de la Région, va présenter une nouvelle collection de sièges au Salone del Mobile, qui se tiendra à partir du 9 avril à Milan.

Ses modèles se trouvent chaque mois de nouveaux débouchés, de Paris au Japon en passant par… les Îles Caïmans.

L’histoire de la société coopérative basée à Itxassou, fondée il y a 38 ans par 5 amis, est déjà pleine de rebondissements. Alki, dont le nom signifie « siège » en basque, s’adressait au départ au marché français avec du mobilier traditionnel.

Un incendie, une crise et deux ou trois virages stratégiques plus tard, cette entreprise pas comme les autres est peut-être en train de connaître ses plus belles années. Elle avait pris un premier tournant à la fin des années 90, en adjoignant au travail du bois l’utilisation du fer forgé à travers une gamme « Biarritz » qui lui avait permis de rebondir, en dépit de la féroce concurrence étrangère d’alors.

En 2005, tandis que la société coopérative rencontre de nouvelles difficultés, son président Peio Uhalde fait appel au designer Jean-Louis Iratzoki, qui lui a depuis conçu de nombreux modèles de sièges et de tabourets de bar, dont ceux des emblématiques collections Laia et Kuskoa, ou encore le malicieux mobilier de rangement Zutik. Un second tournant qui a marqué l’entrée d’Alki sur le segment de l’assise design.

Depuis, les designers Samuel Accoceberry et Patrick Norguet ont ajouté leur patte à l’offre d’Alki : le premier a notamment créé une collection « Triku » inspirée des dolmens, et le second une chaise « Makil ». En quelques décennies, l’entreprise a ainsi su évoluer de la tradition au meuble tendance, mais en gardant pour fil conducteur l’élégance et la simplicité de ses modèles.

En 2015, Alki avait encore su flairer l’air du temps avec une déclinaison en bioplastique de sa fameuse chaise Kuskoa.

Bientôt des sièges basco-suédois…

Quant au tabouret Kuskoa, on peut désormais s’assoir dessus au bar du Kimpton Seafire Resort, aux Îles Caïmans, ou plus près de nous à la cafétéria de l’immeuble parisien du Metropolitan. On va par ailleurs retrouver du mobilier Alki au Musū Bistro (au Japon, sur l’île d’Hokkaido), dans la Regus Tower de Singapour, au restaurant Cobo House (dans le centre de Hong Kong) et dans de prestigieux bâtiments et restaurants européens.

En France, on peut citer parmi les « clients » d’Alki un restaurant du Mucem de Marseille, la Cité du vin de Bordeaux, le centre commercial bayonnais Ametzondo, le Grand Café d’Orléans du château de Versailles et le cabinet d’affaires Gide à Paris.

On notera qu’Alki a aussi participé au projet « Symbioz » de Renault, qui reposait sur la création de concept-cars intégrées à un habitat connecté : c’est bien dans ce dernier que sont venus prendre place nos fameux sièges basques.

Un joli coup parmi beaucoup d’autres, mais l’atelier basque n’en a pas pour autant fait des tonnes dans le marketing et l’autosatisfaction : un certain sens de la discrétion qui, on en est certain, ne manquera pas d’attirer d’autres prestigieux clients.

Car depuis quelques années maintenant, Alki met tout de même le paquet à l’export. En 2016, l’international pesait déjà la moitié d’un chiffre d’affaires qui a encore doublé entre 2013 et 2017, passant de 3,2 à plus de 6,4 millions d’euros.

Dans le même temps, il y aussi eu des embauches, puisque la Scop compterait aujourd’hui 41 salariés, contre 35 en 2016 (l’entreprise comptait une quinzaine de « salariés-associés » en 1986). Dans la mesure du possible, elle s’efforce de travailler localement, notamment pour la partie tapisserie. Tout cela méritait quelques encouragements financiers : elle a récemment obtenu une aide de la Région.

Au-delà des États-Unis, de la Corée du Sud ou de l’Australie, il est amusant de remarquer qu’Alki s’exporte même au pays d’Ikea, où elle a d’ailleurs noué un partenariat avec le studio « Form Us With Love », dont le fruit sera dévoilé très prochainement au Salone del Mobile de Milan, qui aura lieu du 9 au 14 avril 2019.

C’est une toute nouvelle collection de sièges basco-suédois qui s’apprêterait à faire irruption sur le marché. On a hâte de voir ça !

Plus d’informations sur le site internet – cliquez ici

 

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