Bon. On va faire le jeu de mot tout de suite, pour s’en débarrasser. Pas sûr d’ailleurs que ça enchante l’intéressé, qui a dû faire avec depuis la communale. Le héros de ce billet se nomme Philippe Morisse. Philip Morris… Ça y est ? Kolossal finesse de notre part, en effet. Désolé, pas taper aïe !
Redevenons sérieux : notre Philippe Morisse à nous, et bien à nous puisqu’il est d’Oloron, est sans tambour ni trompette devenu le roi de la peinture sur herbe.
Ce qui mérite quelques explications…
C’est l’histoire d’un homme qui s’est fait tout seul, un autodidacte, quoi. Né au Havre en 1958, il quitte le collège à quatorze ans, et fait divers petits métiers avant de créer sa première entreprise à 21 ans. Mais ce qui le fascine, ce sont les pigments, les stucs, leurs mélanges et leur fabrication, aussi se rend-t-il en Italie pour apprendre et comprendre.
En 1986, il fonde PHM, spécialisé dans les produits de marquage des lignes de terrains de sport. C’est aussitôt le succès. Car notre Oloronais d’adoption sait créer, s’adapter et innover.
Là, il imagine une peinture spéciale pour terrains éclairés, ici des câbles de cercle central, ou des machines à tracer, ou encore son PLiFiX, un implant d’herbe synthétique de signalisation, qui évite la corvée de tracer un terrain, et de le remesurer chaque saison. Aujourd’hui, plus de 200.000 à travers le monde en sont équipés.
Une telle activité et une telle réussite lui valent naturellement la reconnaissance des savants : 21 trophées de l’Innovation, et aussi prix de la Dynamique artisanale, médaille d’Or du Concours Lépine, et du palmarès de l’Innovation, etc.
Tout cela ne monte pas à la tête de Philippe, à la tête de sa PME d’une vingtaine de personnes, ce qui ne l’empêche pas de voir loin et grand, puisqu’il vient de s’établir à Chicago, presque la banlieue d’Oloron…
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