Le voici qui étudie l’architecture à Madrid et se lance dans la sculpture, avec une première expo à Paris en 1949, au Salon de Mai, et la rencontre de jeunes talents, espagnols pour la plupart : Antoni Tapies, Xavier Oriach, Baltasar Lobo ou Orlando Palazuelo.
De retour vers sa chère Saint-Sébastien, il étonne par sa créativité, ses sculptures en fer ou en pierre, qui lui valent le surnom de « forgeron » donné par Gaston Bachelard, en raison de son goût pour les sculptures monumentales en métal.
Consacré en Espagne – et aussi ailleurs - comme l’un des tous premiers artistes contemporains, couvert d’honneurs, il s’est éteint en 2002, à l’âge de 78 ans. Deux ans avant, il avait tenu à rassembler nombre de ses œuvres dans son paradis artistique, sur la ferme basque Zabalaga, à Hernani, devenu le Musée Chillida Leku. On y trouve, « vaguant à l’air libre, comme toro en son pré », 391 de ses sculptures (en acier-fer, pierre, béton, bois, terre et plâtre) et plus de 300 travaux sur papier, entre gravitations, gravures et dessins.
Mais, problème : depuis 2011, le musée est fermé au public et ne peut être visité que sur rendez-vous, les frais d’entretien et de remise en état des douze hectares de jardin étant trop élevés pour la bourse de Pilar Belzunce, sa veuve, et de ses huit enfants. (Ndlr : moi, à leur place, j’aurai vendu un bronze plusieurs millions, pour assurer l’ordinaire, mais on ne m’a pas demandé mon avis très autorisé). Un problème désormais résolu, grâce à l’intervention de la galerie suisse Hauser & Wirth, qui annonce sa réouverture d’ici peu.
Une fois gavé de pintxos dans le vieux quartier de Saint-Sébastien, faites cet été un détour par Hernani, la visite du Chillida Leku, ça ne se rate pas !
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