« Dans ce coin du coeur où, paraît-il, l’on a toujours vingt ans, il faut donc danser jour après jour, mais aussi se rassembler, s’unir pour de merveilleux soulagements quand vient le temps de célébrer un art qui innove, surprend et console ».
Rendez-vous sur les nombreux sites qui accueilleront les artistes et le public : de la Gare du Midi au Casino, en passant par les lieux en extérieur.
Ainsi, ce vendredi 8 septembre, l’ouverture s'est jouée une nouvelle fois au Port Vieux transformé en théâtre naturel avec l’océan en toile de fond, pour « Tenir le temps » de Rachid Ouramdane.
« Avec cette rencontre entre seize danseurs aux tempéraments variés et une partition de piano envisagée comme de la percussion extrême, traversée d’accents jazz, rap ou bossa nova, c’est un précipité de danse, en écho à la course effrénée de notre société qu’il a proposé. Une pièce intense, qui par son énergie vitale, donnera le tempo de cette édition ».
Parmi les temps forts, commençons par celui du samedi 9 septembre, avec la Kibbutz Contemporary Dance Company (qui vient d’Israël, on l’avait deviné), que Thierry Malandain qualifie de « compagnie de danse les plus excitantes du moment. »
Véritable ensemble communautaire, les membres de cette troupe venus du monde entier vivent, répètent et travaillent dans le kibboutz de Gaaton, sous la direction du chorégraphe Rami Be’er. Enfant de la danse et de cette troupe insolite, il porte avec ses danseurs une danse sensationnelle faite d’éclats théâtralisés ».
Le lendemain, dimanche, place à Pitch. « Dans cette création, oscillation entre le fantastique éthéré et le monde bien réel, Martin Harriague déclare sa flamme à Piotr IllitchTchaïkovski. Pitch y dessine les déboires d’un prince mais au-delà des initiales, le chorégraphe laisse la musique du compositeur russe exercer son pouvoir de séduction, son emprise en célébrant dans une partition des corps la vitalité, la profondeur et la surprenante diversité des compositions humaines ».
Lundi 11, le Ballet Nice Méditerranée viendra dépoussiérer son répertoire de ballets. Mardi 12, la Cie Eco d’Emilio Calcagno évoquera sa Sicile natale, à la sensualité brute.
Place au rock le mercredi 13, avec Jean-Claude Gallotta, qui met en danse treize morceaux emblématiques de l’histoire de cette musique. Le jeudi 14, le Système Castafiore (Marcia Barcellos et Karl Biscuit) présenteront leur nouvel opus, Théorie des Prodiges en seize tableaux, sur des textes d’Henry Miller et de Bertrand Russell.
Retour en Italie le vendredi, avec Aterballeto et son programme sur le fil musical de Tom Waits, Keith Jarrett et Patty Smith. La Cie Hervé Koubi alliera les sons de hip-hop et de capoeira à la danse contemporaine.
Enfin le dimanche 17, c’est le Ballet de Lorraine qui viendra conclure en beauté ce Temps d’Aimer, avec ses 26 danseurs, son excellence et son audace.
N’oubliez pas les répétitions au Jardin public (chaque jour à 12h30) avec les différentes compagnies qui proposent un extrait de leur spectacle et des échanges avec les spectateurs.
Chaque dimanche (11h), la Gigabarre reprendra ses droits sur la Grande Plage avec une carte blanche pour le Malandain Ballet et pour le Centre chorégraphique national de Lorraine.
« Perdue est la journée où l’on n’a pas dansé une seule fois », disait Nietzche. A méditer…
Informations sur le site du festival
https://vimeo.com/223573982
https://vimeo.com/138510132
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