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DécryptageL’environnement au cœur des Municipales

La plupart des sondages le montre : il sera pour les Français une question centrale des élections à venir, indépendamment de toute sensibilité politique…
ENVIRONNEMENT 5
En amont du scrutin, plusieurs organismes et associations ont publié des propositions de mesures environnementales à destination des candidats. Des documents qui permettront aux électeurs de mieux jauger les programmes des listes en lice dans leur commune.

D’après un sondage Elabe réalisé pour Veolia et La Tribune en fin d’année dernière, 85% des Français se disent préoccupés par les questions environnementales, et même 54% « très préoccupés ». « Une préoccupation forte enregistrée parmi toutes les catégories de population : jeunes et ainés, cadres et ouvriers, urbains et ruraux », précisait Elabe en novembre dernier.

Fort logiquement, 85% des Français souhaitaient alors de même que « les questions environnementales aient une place importante dans les propositions des candidats de leur commune » lors de ces élections municipales 2020. La conscience des Français serait même très claire des efforts à fournir, puisque 81% d’entre eux « considèrent que nous sommes dans l’obligation de changer nos habitudes et d’adopter un mode de vie plus sobre ».

L’Ademe et les collectifs lancent leurs propositions…

Mais les électeurs se montrent également pointilleux au chapitre d’une écologie plus juste, c’est-à-dire reposant sur un effort collectif partagé équitablement (pour 69%) et sur la collégialité de la prise de décision (pour 39%). Sur les questions environnementales comme sur d’autres sujets, on retrouve ainsi cette aspiration des électeurs à plus de justice sociale et de démocratie.

« Pour agir en faveur de l’environnement, de nombreuses solutions sont jugées utiles par les Français : économie circulaire, sobriété des modes de vie, comportements individuels et réglementations. Ils se montrent en revanche plus dubitatifs envers les actions militantes, perçues comme moins utiles », ajoutait l’institut de sondages, achevant de démontrer le pragmatisme d’un électorat qui attend du concret.

En termes d’action publique, le panel interrogé avait notamment insisté sur le développement des moyens de transport propres, sur le développement d’une production énergétique locale et, évidemment, sur les énergies renouvelables. Des moyens d’action entrant pour une large part dans le champ de compétences des intercommunalités, qui n’ont cependant pas toujours toutes les cartes en main pour agir, par exemple en termes de capacité d’investissement.

À l’automne dernier, l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) avait quoiqu’il en soit ouvert le bal des propositions pré-électorales en publiant un guide avec le concours de l’association des éco-maires, une publication largement destinée aux candidats à ces municipales. Un guide en forme de « panorama de solutions concrètes pour amorcer ou amplifier la transition écologique dans leur programme ».

Au menu, une vingtaine de fiches nanties de suggestions de mesures sur autant de sujets. Les thématiques vont de la gouvernance à l’action jeunesse en passant par l’alimentation, l’énergie, les déchets et leur valorisation, la végétalisation, les mobilités durables, la qualité de l’air, la construction éco-responsable ou encore l’agriculture et la logistique urbaines.

De la matière pour aider les électeurs à choisir…

Ce genre d’initiative n’est d’ailleurs pas exclusif à l’Ademe, puisque le collectif « Transition Citoyenne », réseau « indépendant, non partisan et laïque » d’une trentaine d’associations, a lancé son propre « pacte pour la transition » à l’occasion de ces municipales. Ce pacte se compose de « 32 mesures concrètes pour des communes plus écologiques et plus justes ».

On va y retrouver beaucoup des mesures purement écologiques attendues par une partie des citoyens (limiter la place des véhicules les plus polluants et des voitures individuelles en ville, mettre en place une tarification incitative à la réduction et au tri des déchets pour tous les acteurs de la commune, etc.), mais aussi d’autres, parfois d’ailleurs assez originales, comme favoriser les logiciels libres dans les services publics ou limiter la place de la publicité dans l’espace public.

Enfin, on ajoutera que début février, l’association de collectivités Amorce, centrée sur la transition énergétique, la gestion territoriale des déchets et la gestion de l'eau, a elle aussi publié sur son site un riche document regroupant de nombreuses propositions sur ces thèmes.

Toutes ces propositions sont aussi un bon moyen pour les électeurs de mesurer le degré d’engagement des candidats de leur commune en matière environnementale. De quoi les aider à se forger une opinion…

Plus d’informations sur le site de l’Ademe – cliquez ici

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