François Lafitte, président de la Scaap Kiwifruits de France, a profité de la récente visite de Cécile Bigot-Dekeyzer, préfète des Landes, et de Nadine Chevassus, directrice de la DDTM pour faire le point de l’activité de ce fleuron des Pays de l’Adour.
« La visite des vergers a permis de mettre en valeur les nombreuses variétés produites localement par des kiwiculteurs engagés dans une démarche vertueuse d’agriculture raisonnée : le kiwi Hayward, le plus historique, le kiwi Gold à chair jaune sous la marque commune Oscar et le mini kiwi Nergi », expose la Scaap.
Pour les 40 ans de la marque Oscar, on peut d’abord dire que l’activité s’est globalement bien portée l’année dernière, en dépit des problèmes posés par la crise sanitaire. On rappelle que la récolte de la coopérative est commercialisée par le groupe Primland, qui compte aujourd’hui des filiales dans 5 pays (France, Portugal, Chili, Canada et Ukraine) et un total de 200 employés. François Lafitte a ainsi annoncé pour le groupe un chiffre d’affaires consolidé de 46,4 millions d’euros et un résultat net de 294.000 euros.
Une technique contre le gel…
Localement, on aura cependant noté que certains kiwiculteurs ont été fortement pénalisés par des inondations à l’automne dernier : on pense à Peyrehorade, où les producteurs ont exprimé leur désarroi. Heureusement, il semble que le dernier changement de saison se soit mieux passé pour le kiwi qu’à la vigne.
La Scaap expliquait récemment que « les producteurs ont pu lutter efficacement contre le gel grâce à un système d’arrosage des bourgeons : ceux-ci sont arrosés d’une fine couche d’eau qui, en gelant, va libérer de la chaleur à l’intérieur du cocon de glace et protéger ainsi les futures récoltes ». La technique fonctionnerait pour des températures négatives sans être trop froides, c’est-à-dire telles qu’elles l’ont été dans la vallée de l’Adour (autour de -2/-3°C). À l’arrivée, la Scaap parle d’une production à peu près équivalente à celle de l’an dernier, à 5% près.
oilà donc pour la Scaap Kiwifruits de France « de bonnes raisons d’être optimiste avec un fruit, le kiwi, qui plus que jamais est une production d’avenir pour les producteurs, soutenue par une demande croissante de consommateurs ». L’heure est donc au développement de cette production.
C’est le sens de l’accord de partenariat conclu avec la coopérative agricole Euralis, déjà évoqué récemment dans PresseLib’ par son président Christophe Congues, également présent lors de ce rendez-vous du 22 avril. La Scaap indique que ce partenariat lui permettra « de pouvoir compter sur de nouvelles surfaces cultivées de kiwis, mises en place par de nouveaux producteurs ».
Les deux parties considèrent que la culture du kiwi pourrait s’étendre dans la zone du piémont pyrénéen. On ajoute que dans le cadre du plan de relance de l’État, la Scaap a en parallèle déposé « un dossier visant à soutenir la relance de productions de kiwis ».
Autre investissement intéressant, la Scaap a annoncé à l’automne dernier avoir décroché des subventions afin de déployer une calibreuse pour kiwi dotée de 8 lignes et d’une capacité de 15 tonnes par heure pour les kiwis verts et jaunes. « Elle est équipée d’une double singulation, d’un tri optique et de 15 sorties. L’objectif étant de maximiser le tri des fruits en évitant notamment les défauts d’aspect », expliquait la Scaap début octobre.
Avec tout ça, on devrait pouvoir faire le plein de vitamines pour écraser les futurs variants…
Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici
Pour lire notre dernier article sur la Scaap Kiwifruits de France, c’est ici
Pour lire notre récent entretien avec le président d’Euralis, c’est ici
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire