Les conclusions du rapport du Conseil d’orientation des infrastructures, publié ce jeudi, sonnent comme un enterrement de première classe pour la liaison Bordeaux-Dax. Cette dernière est programmée avec une extrême précision aux… calendes grecques ! Bref, on verra quand on n’aura vraiment rien d’autre à faire.
Il faut dire que l’on n’a jamais senti une farouche détermination de nos grands élus aquitains, plus exactement girondins, qui, on le comprend bien, n’ont pas si envie que ça de partager le gâteau. Ils ont eu l’habileté suprême de nous (contribuables) faire payer des millions d’euros pour Tours-Bordeaux, en nous promettant Bordeaux-Dax-Hendaye. Et oui !
Bref, plus d’illusion i La grande vitesse ne sera jamais pour les Landes, jamais pour le Pays Basque, et encore moins pour le Béarn et la Bigorre qui devait bénéficier d’un mystérieux « barreau ». Certains s’en réjouissent, la plupart des entrepreneurs s’en désolent.
Les élus de la Ville Rose et de la Région Occitanie ont été incomparablement plus actifs et, du coup, Bordeaux-Toulouse semble rester sur les rails, avec même une mention « prioritaire », mais pour… 2037 (Toulouse-Agen) et bien plus tard pour l’autre tronçon (Agen-Bordeaux). D’ici là…
Oui, Bordeaux-Toulouse est prioritaire à condition de faire des aménagements lourds au Sud de Bordeaux et au Nord de Toulouse afin d’améliorer la circulation des TER, les connexions avec les réseaux de transport urbain et interurbain. A condition aussi et surtout de trouver l’argent, avec un financement dit « innovant » qui consisterait à augmenter la taxe sur les carburants, les redevances sur les poids lourds et les véhicules utilitaires. Vous avez dit « innovant » ?
La ministre des Transports, Elisabeth Borne, doit trancher fin février. Mais, trancher quoi en ce qui nous concerne ? Au fait, combien nous ont coûté, à nous contribuables du bassin de l’Adour, ces études et travaux en tout genre pour nous dire : circulez y a rien à voir !
Juste un mot pour la LTPV, ligne ferroviaire à toute petite vitesse, de Oloron à Canfranc. Là, les conclusions du Conseil d’orientation des infrastructures n'y vont pas par 4 voies : pas d'intérêt ! L'Etat est invité à ne pas y mettre le moindre sou. Capito ?
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