De la diversité, du spectacle, et du talent, une pluralité de talents même. De grands moments à vivre sur Pau, devenue pour trois jours la capitale française du flamenco. Y olé !
C’est Karimé Amaya qui a ouvert les festivités ce vendredi. Elle porte un nom connu, puisqu’elle est la nièce de Carmen Amaya, et qu’elle a fait ses débuts dans la troupe de ses parents, la danseuse Mercedes Amaya « La Winy » et le guitariste Santiago Aguilar. En tant que soliste, elle a partagé l’affiche avec Farruquito, Maria Pagés, Israel et Pastora Galván, Antonio Canales, Manuela Carrasco et bien d’autres. Une véritable déesse du flamenco, que les cinéphiles ont pu remarquer dans le dernier film d’Almodovar.
Le samedi, place au bailaor sévillan Farruquito et à sa compagnie, issu de l’école fondée par Farruco, son grand-père, qui débuta à l’âge de cinq ans à Broadway. On le vit ensuite, accompagné au chant par El Chocolate, intervenir dans le film « Flamenco » de Carlos Saura, avant de triompher à Los Angeles ou au Royal Festival Hall de Londres. Considéré comme le meilleur danseur de flamenco au monde, voilà un spectacle qu’il ne faut louper en aucun cas.
Dans un autre registre, on devrait tout autant apprécier la prestation, le dimanche 25, du cordouan Juan Antonio Sánchez, et ses compositions pour piano flamenco. Un style inhabituel, tant on est accoutumé à n’écouter que le son de la guitare et des palmas, mais qui prouve que le clavier peut lui aussi reproduire à merveille la sonorité et la fougue du flamenco. Une expérience, et une réussite.
En dehors de ces trois spectacles majestueux, on retiendra que ces trois jours sont à partager place Royale, entourée de 4.800 lampions, avec 350 m² de restauration typique espagnole. Sont annoncés flash mob flamenca, chevaux, calèches et troupes, des ballets et des concerts. Et même un défilé de mode.
Le tout gratuit de chez gratuit.
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