« J'ai commencé à skater avec des amis devant chez moi, dans la rue, vers l'âge de 9/10 ans. J'ai vite eu envie d'aller au skatepark qui venait d'être inauguré près de la maison ».
« Je passais devant chaque semaine en allant à mon école de cirque. Un jour, je suis entrée, je me suis lancée, et je n'ai plus jamais arrêté. On ne se met pas à skater par hasard, j'ai l'impression. C'est une activité où tu es libre, ça se pratique n'importe où, n'importe quand, avec n'importe qui ».
Rapidement, sa fibre d'acrobate se développe, notamment grâce à l'aide de Clément Causeque. « J'avais envie d'apprendre plein de choses pour aller partout dans le park, et surtout dans le bowl. C'est lui qui m'a fait descendre dedans pour la première fois », continue Madeleine.
Il faut croire que cette première fois fut comme un coup de foudre, puisque depuis, c'est dans cette discipline qu'excelle la Landaise d'adoption. En effet, actuellement classée au 15e rang mondial, tout semble envoyer Madeleine à Tokyo pour les prochains Jeux Olympiques.
« Pour l'instant je suis qualifiable, donc il faut continuer à travailler, au cas où la situation se débloque », pense, avec beaucoup de recul, celle qui s'adonne intensément à sa passion.
« Je vais au park quasiment tous les jours. Il y a toujours des amis avec qui skater. J'ai des entraînements deux fois par semaine, avec Nicolas Gay, pendant lesquelles on travaille sur des points très précis. Mais, c'est aussi en s'amusant que l'on progresse le plus ».
Cette passion permet à la jeune sportive de s'épanouir pleinement, autant sur le plan personnel que social. « Sur les parks, tout le monde est très gentil, toujours à donner un conseil pour que je progresse. Dès le début, j'ai adoré y passer des heures, pour le skate mais aussi pour les gens qui skataient. J'ai trouvé des amis partout, en France et à l'étranger. Des gens tous différents, mais avec toujours des points communs. »
Madeleine peut compter sur la présence et le soutien de ses proches, dont sa maman, qui la suit partout à travers le monde. « J'ai commencé à faire des compétitions à l'âge de 12 ans, donc mes parents m'accompagnaient. Quand je fais des compétitions à l'étranger, ma mère est toujours avec moi, j'aime qu'elle soit là », livre la sportive.
« Que ce soit le soutien de ma famille, de mes amis, de leurs familles, mais aussi d'autres organismes (Element Skateboard, Volcom, Vans, BuzzzSkateshop, etc.), c'est vraiment quelque chose de précieux pour moi »
En attendant une reprise des compétitions, Madeleine Larcheron continue de s'amuser, le plus souvent possible, au skatepark, avec sa planche et ses amies. « J'espère que l'on pourra de nouveau voyager et tous se retrouver, recommencer à organiser plein de choses pour skater tous ensemble », conclut-elle.
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Photos : A. Accosta et Greg Poissonnier
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