C'est entre les rails du circuit de Pau, au cœur du bruit et des odeurs d'essence qui animent le Classic Grand Prix 2022, que l'idée d'un nouveau roman a germé dans l'esprit d'Alain Mila. « Il y avait une atmosphère particulière qui m'a donné envie d'écrire alors que j'étais initialement ici pour réaliser des photos », commence cet ancien avocat ayant exercé au barreau de Toulouse jusqu'en 2014. « Cela me semblait cohérent en plus de parler de sport automobile à Pau, puisque c'est un lieu chargé d'histoire grâce au Grand-Prix notamment ».
Pour rester dans le bain de l'épreuve historique, c'est donc dans les années 70 que l'intrigue prend place. « D'un point de vue rédactionnel, c'était plus simple car les technologies étaient bien moins avancées et moins complexes. Cela rendait le sport automobile très dangereux, mais justement, j'aime cette idée de parler des gladiateurs de cette époque. Puis les années 70, c'est une ère de progrès, qu'ils soient techniques ou sociaux. Dans mon esprit, c'est une période de liberté, le Grand-Prix de Pau était un événement populaire qui rassemblait les gens. C'est tout ça qui m'a attiré dans cette époque ».
Les amoureux de sport automobile et du Grand-Prix pourront donc apprécier une base historique et la présence de noms et de personnages réels : nous retrouvons le véritable tracé de Pau, décrit durant le livre, la mention de Jim Clark, Jean-Louis Trintignant, Jacques Lafitte, Jean-Pierre Beltoise, et bien d'autres. « Mais c'est aussi une œuvre pour ceux qui ne sont pas spécialement fans d'automobile. Le Grand-Prix n'est qu'un contexte, toute l'intrigue n'est pas liée à cela ».
En effet, dans son œuvre Alain Mila met plutôt en avant toute une dimension humaine et mentale liée au doute. « Le personnage doute beaucoup : de sa carrière, de ses sacrifices, mais aussi de lui, de sa vie de façon générale. Cela reste une œuvre grand public. Je parle d'ailleurs beaucoup de la ville de Pau de façon plus générale. J'aime mettre en avant ces lieux. C'est souvent plus parlant pour le lecteur, et puis moi j'aime imaginer mes personnages dans des endroits que je connais. J'arrive plus facilement à me projeter ».
« Course Infernale » est disponible en commande dans les librairies, sur Amazon, à la FNAC, et Alain Mila est en discussion pour permettre à plusieurs librairies locales d'avoir le roman en vente en continu, comme c'est déjà le cas à Pau, à la librairie Tonnet. Un ouvrage édité par Les Impliqués, qui collabore pour la première fois avec l'écrivain. « J'ai écrit le livre sur la durée d'un mois environ, à raison de 4 ou 5 heures par jour. C'est allé assez vite, et j'ai eu la chance de tomber rapidement sur une maison d'édition qui a bien souhaité m’accompagner dans cette aventure ».
J’aime cette région, j’aime la mettre en avant.
Jusqu'à présent, c'est avec une maison d'édition normande (Éditions A&H) qu'il travaillait. Ensemble, ils ont pu sortir plusieurs ouvrages, dont des polars, qui se passent tous autour des Pyrénées. « J'aime cette région, j'aime la mettre en avant. Et puis dans mes ouvrages, il y a toujours une importante partie de moi. Les personnages peuvent me ressembler, j'aime glisser des clins d’œil à ma famille, à mes origines par exemple », confesse l'écrivain franco-espagnol.
Et les prochaines aventures d'Alain Mila ? « Je ne sais pas. Beaucoup de monde me pose la question, et j'ai toujours la même réponse : non, il n'y a rien de prévu pour la suite. Ce n'est pas que je n'ai pas envie, mais à chaque fois que j'écris un livre, je l'écris comme si c'était mon dernier. Alors oui, sûrement qu'il y aura un autre livre, mais pour l'instant, je n'en sais rien. Et puis cela demande du temps, et entre la promotion du livre et les autres projets que je pourrais avoir en parallèle, cela risque de réduire le temps que je peux consacrer à l'écriture », clôture-t-il. Ce qui est certain, et il nous l'a confirmé, c'est que son prochain ouvrage, s'il existe, prendra place dans... les Pyrénées !
Timothé Linard
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