Parmi les longs-métrages présentés en avant-première, on appréciera la projection de « 120 battements par minute », du réalisateur Robin Campillo, Grand Prix du dernier Festival de Cannes.
Autre film présenté à Cannes dans la sélection officielle « Un certain regard », on a savouré « Après la guerre » en présence de la talentueuse Annarita Zambrano. Un long-métrage tourné à Bologne en Italie, mais aussi dans les Landes à partir de la Maison bleue de Contis. Il a été diffusé en ouverture le jeudi 15 juin.
A noter aussi, le concert des Bordelais du Bal chaloupé, le samedi 17 juin à minuit.
Dany Cohn-Bendit est l’invité surprise du festival pour son film sur Socrates. Le footballeur, pas le philosophe.
En cinquante ans, Dany Cohn-Bendit aura un peu tout fait. De la politique, avec comme point de départ mai 68, l’occupation de la Sorbonne, sa photo rigolarde face aux CRS, son expulsion vers l’Allemagne, et son élection comme député écolo au Parlement européen. Depuis, il a ajouté d’autres cordes à son arc, d’où sa présence à Contis.
Du football ? Non, il ne s’agit pas de cela, bien qu’il soit un authentique connaisseur du ballon rond, qu’il commente parfois au micro. De littérature ? Pas plus, bien qu’il ait animé durant une dizaine d’années une émission littéraire en Suisse, « Literaturclub », qu’on s’évitera de traduire. Il a même joué son propre rôle dans « Fais pas ci, fais pas ça ». Enfin, il intervient régulièrement sur l’antenne d’Europe 1, dans la matinale de Thomas Sotto, pour une chronique sur l’air du temps.
Mais le pécher mignon de Dany le Vert, c’est le cinéma. Sait-on qu’il a fait l’acteur en 1969 dans « Mister Freedom », de William Klein ? Ou bien plus récemment, dans « Les jours venus » de Romain Goupil ? Et qu’il fut coscénariste du groupe Dziga Vertov, pour « Le Vent d’est » ? Bref, Dany a toutes les excuses pour honorer de sa présence le 22ème Festival international de Contis (qui se tient du 15 au 19 juin), lui étant là le samedi 17.
Et pas précisément pour jouer les potiches, puisqu’il viendra présenter son film, un road movie intitulé « Sur la route avec Socrates », pas le philosophe mais le footballeur brésilien (décédé il y a six ans et frère aîné de Rai), auteur de 22 buts en 60 sélections nationales. Et comme avec Dany tout ce qu’il touche est politique, son film portera fatalement sur l’action de Socrates durant la dictature militaire, en tant qu’animateur d’une tentative d’autogestion, dénommée « démocratie corinthienne » qui voit alors les joueurs pénétrer sur le terrain avec le mot « démocratie » floqué sur leurs maillots.
Effectivement un sacré bonhomme, qui méritait un film passionné. Et de la passion, ce n’est pas ce qui manque à Dany le Rouge, le Vert et le footeux. On en jugera à Contis, avec curiosité et bienveillance. Dame, il est presque devenu une figure historique !
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