Cette 28ème édition du festival biarrot a de fortes chances de rester dans les mémoires, avec des étoiles, et de nouveaux noms qui circulent de bouche en bouche, des gestes chorégraphiques de toute beauté, une forte présence de femmes chorégraphes, des compagnies venues d’Irlande du Nord, de Belgique, d’Espagne, d’Israël, des Pays-Bas et des Etats-Unis.
On raconte.
Le festival a débuté ce vendredi par une soirée exceptionnelle : la rencontre sur scène de deux personnalités hors du commun, de deux étoiles. Marie-Agnès Gillot, qui a été en 2004 sacrée Etoile sur la scène de l’Opéra de Paris à la suite de la représentation de Signes, un ballet de Carolyn Carlson. Et celle-ci, adepte de la « poésie visuelle » et vedette vénérée dans le monde entier. C'est la première fois que les deux artistes étaient réunies sur une scène pour danser ensemble, sur une pièce intitulée Embers to Embers.
Le lendemain, samedi, les Américains de l’Aspen Santa Fe Ballet ont occupé la scène du théâtre du Casino, une compagnie qui « reflète avec éclat l’énergie de sensibilités croisées. Un brassage qui chahute le vocabulaire classique et incarne une gestuelle musicale et sensuelle. »
Le dimanche, on a pu savourer un spectacle présenté en euskera, Martin Zalakain, par le Argia Dantza Taldea, inspiré de la tradition théâtrale souletine, où 80 danseurs ont fait revivre les aventures rocambolesques de Martin.
Ont suivi ce lundi 10, la compagnie Vilcanota (Casino), le mardi les Hollandais du Korzo Theater, le mercredi (au Midi) les Belges du chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui avec autour de lui des danseurs venus du hip hop, du flamenco et du cirque.
Le jeudi s'est produite la compagnie Sous la peau – Brumachon/Lamarche sur le thème des migrants, six danseurs bringuebalés par l’adversité. Le vendredi (au Midi), la flamboyante Rafaela Carrasco, ancienne directrice du Ballet flamenco d’Andalousie a proposé Nacida Sombra, évoquant quatre femmes du Siglo de Oro : Sainte-Thérèse d’Avila, Maria de Zayas, La Calderona et sœur Juana Inès de la Cruz.
Le samedi 15 sera l’occasion de fêter les 20 ans du Malandain Ballet (à 15h, sur le promenoir de la Grande Plage et arrivée Gare du Midi). Et le soir, de le retrouver à 22h15 à la salle des Ambassadeurs du théâtre du Casino, où tout le monde, sans restriction de niveau, est invité à se produire avec les danseurs du ballet, sur des standards américains des années 50 à 70. Auparavant, à 21h, les israéliens du Hillel Kogan se produiront sur We Love Arabs. Mais oui !
Enfin, façon apothéose, le Ballet du Capitole se lancera sur Gisèle, dans la version de Kader Belarbi (ancien danseur étoile de l’Opéra de Paris), au Midi à 21h, avec 35 danseurs, pour un spectacle de 2h25.
Autant laisser la conclusion à Malandain : « Inutile de bonimenter, de faire des pitreries et des cabrioles, à grand renfort de grosse caisse d’annoncer la femme-poisson, l’homme-obus et d’autres phénomènes comme devant une baraque foraine ; le Temps d’aimer, c’est tout simplement le temps d’ouvrir son cœur et ne plus s’occuper qu’à goûter le miel du plaisir. » Rien à ajouter !
Informations sur le site du festival
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