Depuis le début de l'année, c’est Mme Stella Zaatouti qui est à la tête de cet établissement qui se démarque par sa dimension sociale et son hôpital de jour en plein développement.
Si vous l'avez vécu vous le savez sûrement, sinon nous vous le confirmons ; une hospitalisation, c'est angoissant. On nous sort de notre quotidien, notre santé est concernée, et très souvent, on plonge un peu dans l'inconnu. Un inconnu que l'on retrouve ensuite après l'hospitalisation, lorsque l'on est de nouveau seuls et en quelque sorte livrés à nous-mêmes... C'est justement pour contrer ces sensations, ou du moins les réduire du mieux possible, que la Clinique des Jeunes Chênes a souhaité développer tout un volet autour de l'accompagnement post-opératoire, mais aussi, et c'est plus rare, autour de l'accompagnement pré-hospitalisation.
« Notre objectif est de proposer un programme de soins adapté et qualitatif durant l’hospitalisation mais également d’accompagner le patient lors de son retour à domicile », commence Stella Zaatouti, directrice de l'établissement installé à Pau. Un accompagnement proposé à toutes les personnes majeures, qu'elles soient hospitalisées à la Clinique des Jeunes Chênes, ou ailleurs. « La mouvance c'est que les différents établissements soient complémentaires plutôt que concurrentiels. Tous les patients peuvent intégrer notre hôpital de jour, peu importe le lieu de leur précédente hospitalisation ». Malgré la forte demande que subit l'établissement, sa liste d’attente importante et son orientation majeure vers la gériatrie, chaque demande en hôpital de jour ou en hospitalisation complète sera donc traitée de la même façon.
La rééducation que nous proposons… est globale.
« Nous proposons de nombreux programmes avant opération, et après opération. Cela se compose d'activité physique, de séance de kinésithérapie, d'ergothérapie, de consultations avec une diététicienne, une psychologue, une psychiatre. Nous sommes là pour guider au mieux le patient, être en mesure de répondre à ses questions, qu'elles soient techniques ou qu’il s’agisse d’angoisses, de curiosité, etc. », poursuit le Docteur Marc Connord, médecin gériatre à la clinique depuis 2 ans.
Des consultations avec les professionnels qui sont bénéfiques pour le moral du patient, certes, mais pas que... « Souvent, les gens arrivent stressés au bloc, et après leur opération, ils enregistrent une baisse de moral. L'idée c'est de contrer cela, car un patient bien préparé va bien mieux récupérer. La rééducation que nous proposons n'est donc pas uniquement ciblée sur la zone opérée, c'est une rééducation globale. On essaye de tout faire en même temps ».
En hôpital de jour, le processus s'étale en moyenne sur deux mois, ce qui laisse le temps de créer des liens. « C'est très enrichissant humainement. Notre plus grande satisfaction est de voir l’évolution de nos patients et de constater qu’ils vont mieux. Et c'est le plus important pour nous, on souhaite les accompagner progressivement au retour à domicile », reprend la directrice.
Et pour s'en assurer, la clinique souhaite mettre en place un accompagnement même après leur passage à la Clinique des Jeunes Chênes. « L'idée c'est de proposer des consultations gériatriques pour conserver le lien et le suivi des patients. Certaines opérations, notamment à la suite de fractures, peuvent entraîner des séquelles. L'objectif serait donc de s'assurer qu'il n'y a aucune complication ni rechute », explique le Docteur Connord.
En attendant que cet accompagnement soit pleinement développé, c'est de l'autre côté de la frise chronologique que regardent les médecins, puisqu'ils proposent aussi un programme de prévention pour maintenir l'autonomie des patients, avant même que ces derniers n'aient besoin d'une hospitalisation. « Le programme prévaction s'adresse aux personnes âgées fragiles. C'est-à-dire les personnes qui perdent de leur autonomie, mais qui ne sont pas encore dépendantes d'une aide. L'objectif est d'identifier s'il y a des besoins, et tenter d'y répondre en les orientant vers les professionnels concernés ».
Comme on dit, prévenir, c'est guérir... En tout cas, il est évident que la prévention est un volet important pour une clinique qui, selon ses patients, guérit très bien. Cela confirme donc l'adage…
Timothé Linard
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