INITIATIVES RSELucie et Maxime Salharang cultivent le lien avec le vivant

Théorisée en 1920 par le philosophe autrichien Rudolf Steiner, la biodynamie admet le lien qui existe entre les êtres vivants et les rythmes cosmiques. Cette théorie inclue la prise en compte de l’influence de la lune et des planètes sur la vie terrestre et notamment au jardin avec pour but de donner aux plantes des forces leur permettant d’être plus résistantes aux parasites et maladies.

Le Clos Larrouyat est connu pour ses vins fins puissants, élaborés selon des principes biodynamiques dans le plus grand respect du raisin et du terroir. Après une licence de physique-chimie, Maxime Salharang se découvre un intérêt pour le monde du vin et décide de suivre des études d’œnologie à Bordeaux. Au décès de son grand-père maternel Roger Larrouyat, il apprend que ses terres sont classées en AOC Jurançon : une idée germe alors dans son esprit. C’est en travaillant depuis 2010 au Domaine de Souch, à Laroin, qu’il découvre la biodynamie et les méthodes naturelles des vignerons.

« C’est une méthode très contradictoire avec ce qu’on leur enseigne dans la formation d’œnologie. On n’utilise aucun intrant, mis à part du cuivre, du soufre et l’équivalent de l’homéopathie pour stimuler les ressources de la terre et travailler la symbiose entre le végétal et l’animal », expose Lucie Salharang, qui a rejoint cette aventure en 2016, et s’est formée à la traction animale (projet d’acheter un cheval).

« La place du vivant à un rôle primordial, c’est pourquoi nous privilégions l’éco pâturage pour l’entretien et l’amendement de nos parcelles l’hiver. Une vingtaine de moutons d’Ouessant circulent pendant quatre à cinq mois entre les vignes, d’octobre à mars, tout en nettoyant le sol, elles produisent également de l’engrais », ajoute la vigneronne.

La boucle est bouclée !