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Dans les Landes, la faune sauvage est particulièrement soignée

À Pouydesseaux, le centre Alca Torda fait l’unanimité. Plébiscité lors du dernier budget participatif, il compte améliorer encore l’accueil des animaux.
Né au début des années 2000 à l’initiative de la Fédération des chasseurs des Landes, il mobilise une dizaine de personnes qui ont encore accueilli plus d’un millier d’animaux l’an dernier.

C’est sans conteste le tube de l’hiver dans les Landes : avec 1.980 voix obtenues, ce projet a donc assez largement dominé les débats parmi les initiatives soumises au vote des citoyens dans le cadre du second budget participatif du Département.

On rappelle que ce centre de sauvegarde de la faune sauvage a été créé au début des années 2000 pour faire face aux conséquences des naufrages de l’Erika puis du Prestige, et qu’il tord le cou à un certain nombre de clichés, puisqu’il a été lancé à l’initiative de la FDC40 (Fédération des chasseurs des Landes). L’occasion de saluer la mémoire de Jean-Roland Barrère, décédé en novembre dernier et grand instigateur de la création de cette structure unique en son genre, toujours en partie financée par la fédération (et aussi par les dons).

Un pôle animation

Aujourd’hui, le centre Alca Torda continue de soigner des animaux sauvages ou blessés qu’on lui apporte (voir précisions et instructions sur le site du centre), puis de les réintroduire dans leur milieu naturel, le tout en limitant au maximum les interactions entre hommes et animaux pour ne pas trop perturber ces derniers.

Plus précisément, le centre accueille environ un millier d’oiseaux et de mammifères de moins de 6 kg par an. La faune reçue au centre est d’une assez grande diversité, de la genette à la poule d’eau en passant par diverses espèces de rapaces ou par le hérisson, vedette du moment avec 250 individus accueillis en 2021.

Récemment, un milan royal a été relâché. Trouvé au bord de la route par le vétérinaire de la clinique de Pontonx, il a passé quelques jours en Marsan puis a pu reprendre son envol. Les soins sont assurés avec l’appui de cliniques vétérinaires partenaires.

Les locaux de la structure (qui occupe le site de l’ancienne maison de la chasse de Pouydesseaux) sont dotés d’une salle de stabilisation pour les mammifères, d’une autre (chauffée) pour les oiseaux, d’une salle de quarantaine pour les animaux malades et contagieux et d’une salle marine, où l’on s’occupe toujours d’animaux souillés, même si ce n’est plus par le mazout. En extérieur, le site s’étend sur plus de deux hectares nantis de boxes, de piscines et de volières notamment dédiées à la rééducation des rapaces avant leur remise en liberté.

On notera aussi qu’Alca Torda dispose d’un pôle proposant des animations aux écoles et aux associations, assurées par un soigneur en lien avec la structure. Celui-ci expliquera (par exemple) aux petits et aux plus grands qu’il ne faut pas toujours s’approcher des mammifères (l’odeur de l’homme peut désorienter une mère) ou des oiseaux (qui peuvent couver leurs œufs) qu’on voit au sol.

De manière générale, le centre multiplie les initiatives. Ainsi, le centre Alca Torda s’équipe de cuves de 1.000 litres pour récupérer les eaux de pluie. « L’eau récoltée nous sert pour le nettoyage des box et volières extérieures et permet ainsi de faire quelques économies », explique-t-il.

Quoiqu’il en soit, grâce aux subventions récoltées via ce nouveau budget participatif landais, nos animaux sauvages devraient passer un séjour encore plus « chouette » à Pouydesseaux.

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