« J’ai toujours vécu à Touget, c’est un territoire que je connais et que j’affectionne, comme l’ensemble du Gers ; c’est là que sont mes racines » déclare celui qui est aussi vice-président de la Communauté de Communes Bastides de Lomagne, en charge de l’aménagement de l’espace.
Une fidélité qui se retrouve jusque dans ses engagements politiques, puisque ce militant qui a rejoint les rangs de la Fédération socialiste au début des années 90, est aux côtés de Philippe Martin depuis 17 ans, en tant que conseiller départemental.
Président de la 3e Commission (Infrastructures de transport), membre de la 4e Commission (Éducation), etc., ce sont ces années d’ancienneté et d’expérience qui font de lui aujourd’hui le candidat “légitime” à la succession du président démissionnaire.
« Je suis déterminé à être le successeur de Philippe Martin, même si sa personnalité et les fonctions qu’il a eues au plan national font de lui quelqu’un d’exceptionnel dans le paysage politique gersois, et rajoutent une pression supplémentaire sur mes épaules ! Il faudra éviter de comparer ce qui ne l’est pas, Philippe Martin est Philippe Martin, et j’ai une autre personnalité. Son bilan est largement reconnu par les Gersois, et le navire est sur les flots, il a une trajectoire ».
« Un certain nombre d’éléments du programme du groupe « Gers en Commun » pour lequel nous avons été élus par les Gersois sont déjà lancés. Il en reste, et il faudra les faire aboutir. Mais le cap est fixé et engagé, et je sais pouvoir compter sur des collègues et des agents très motivés, en plus d’une administration de grande qualité, et des débats constructifs avec l’opposition pour atteindre les objectifs ».
Désenclavements multiples, désertification médicale, village alzheimer…
Parmi les chantiers prioritaires et urgents, la désertification médicale, une difficulté majeure qui touche tous les Gersois. « Même si des centres de santé doivent ouvrir cette année, il nous faut redoubler d’efforts pour ne pas nous retrouver dans des situations dramatiques ».
La poursuite du désenclavement du département, qu’il soit numérique (avec un objectif de 100% de Gersois concernés) ou routier, fait également partie des gros dossiers. « La déviation de Gimont est quasiment terminée maintenant, mais il reste la portion de route jusqu’à l’Isle-Jourdain. Nous avons été sollicités pour participer à son financement, mais normalement, c’est l’État qui prend en charge les routes nationales. Or, ce n’est pas tout à fait le cas puisqu’il n’intervient qu’à hauteur de 45%. Heureusement, la Région a accepté de participer à hauteur de 32%, mais les 23% qui restent à charge du Département, des Communautés de communes et de l’Agglo Auch sont extrêmement importants pour les finances. Je reste très vigilant sur ce dossier qui représente un double enjeu, entre les Gersois qui travaillent à Toulouse, et les Toulousains qui souhaitent venir vivre dans le Gers ».
« Il est nécessaire aussi que nous ayons une ligne ferroviaire Toulouse-Auch la plus efficace possible. L’autre point important pour le désenclavement concerne la réouverture pour le fret entre Auch et Agen, qui pourrait peut-être concerner aussi les Gersois qui voudraient prendre le TGV – si la ligne Toulouse/Bordeaux se fait – à Agen, pour rejoindre Paris en moins de quatre heures. Et le Département est sollicité à hauteur de 14 millions d’euros pour participer à cette ligne, où il n’y aura pas un seul mètre linéaire de voie sur le Gers ! »
Autres chantiers à mener, le projet de Village Alzheimer, qui pourrait accueillir 200 résidents et soignants, et la poursuite d’une mobilisation extrêmement réactive face à la crise sanitaire, « même si cela ne fait partie des compétences typiques du Département » rappelle Philippe Dupouy, avant de souligner les diverses initiatives prises en accord avec l’État et l’ARS (tests avant l’apparition des vaccins, mise en place des centres de vaccination avec centre d’appel pris en charge à 100% par le Département).
« Je me consacrerai intégralement à la fonction de président du Conseil départemental, sans perdre de vue mes autres fonctions. Je ne peux pas rester maire de Touget, et, par cohérence et correction, je laisserai mon poste de vice-président de la Communauté de Communes Bastides de Lomagne. Mais je suis un élu de terrain, et je le resterai ».
Informations sur le site internet du Département du Gers
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